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Un dimanche d’été indien en Normandie : machinique et vivant

Publié le 13 octobre 2007 par Marc Lenot

à la Réserve de la galerie Xippas, à Pacy-sur-Eure, jusqu’au 12 Janvier.

Ce n’est pas très loin, c’est certes au milieu d’une zone industrielle, mais la campagne environnante est de toute beauté, et au passage vous pouvez aller à Giverny. Xippas montre une sélection d’oeuvres provenant de sa galerie, mais surtout de confrères, sélectionnées par Régis Durand sur le thème Du machinique et du vivant. Il y est question des rapports de l’homme et de la machine, non point par l’hybridation, mais plutôt par l’interaction.

Ma pièce préférée, même si le bruit ambiant ne permettait pas d’en jouir pleinement, est une installation de Céleste Boursier-Mougenot, où dans une mini-piscine bleue, flottent des bols de porcelaine blanche. Un léger courant anime l’eau et les bols s’entrechoquent de temps en temps, produisant des notes cristallines. C’est une poésie sonore aléatoire.

De Nathaniel Rackowe, j’avais vu là une gigantesque installation, Shift, occupant toute la (petite) galerie, éclairante, chauffante et menaçante, car elle se refermait périodiquement au risque de coincer un visiteur à l’intérieur (et, faute de temps, je n’en avais pas parlé alors; photo ci-contre). La pièce présentée ici est plus modeste, mais elle aussi allie éclairage et mouvement, avec des panneaux chargés de tubes de néon sur des glissières.

Le film de Deimantas Narkevicius parle d’énergie électrique (Energy Lithuania): sous des dehors pseudo-documentaires, il joue habilement avec la nostalgie et la modernité, le temps où le socialisme, c’était les soviets et l’électricité. Comme toujours, son discours est ambigu, mais aussi plein d’espoir : comment conserver dans l’ére post-communiste certaines des valeurs humaines du passé, comment rebâtir solidarité et chaleur humaine ? L’énergie, c’est aussi ces enfants qui plongent, ces jeunes femmes qui dansent.

Il y a aussi un combat ludique de petits robots chiens roses par Stéphane Sautour (Fight Club, ci-contre), un homme-Vichnou en néon agitant les bras de Nikolaj Bendix Skyum Larsen, qui, caressait son chat, et une ampoule sur un tabouret noir qui clignotait mystérieusement, par Stéphane Thidet, récemment découvert à Toulouse.

Par un dimanche ensoleillé d’automne…


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