Magazine Société

Israël responsable des crimes de guerre dans la bande de Gaza

Publié le 16 septembre 2009 par Sergeadam
Israël responsable des crimes de guerre dans la bande de Gaza « C'est un rapport politique, déséquilibré et malhonnête, dans la mesure où il met sur le même plan ceux qui commettent des crimes et ceux qui résistent » a déclaré un dirigeant du mouvement islamiste à Gaza, Ismaël Radwan.
Le rapport de l'ONU effectivement met sur le même plan les agresseurs ( Israël qui de puis 60 ans ne cesse de spolier la Palestine) et les agressés... qui résistent avec des tire-pois devant une armée financée et soutenue par les États-Unis.
Selon l'enquêteur Richard Goldstone, des actes de l'armée israélienne sont assimilables à des crimes de guerre et par certains aspects, à des crimes contre l'humanité, le document de 600 pages souligne qu'Israël a fait un usage disproportionné de la force et violé le droit humanitaire international. Israël « ne s'est pas entouré des précautions nécessaires requises par le droit international pour limiter les pertes en vies humaines, les blessures occasionnées aux civils et les dommages matériels », lit-on dans le document.
Les enquêteurs citent « les tirs d'obus au phosphore blanc sur les installations de l'UNRWA » (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens), « la frappe intentionnelle sur l'hôpital Al-Qods à l'aide d'obus explosifs et au phosphore » et « l'attaque contre l'hôpital Al-Wafa » comme autant de « violations du droit humanitaire international ».
L'offensive israélienne a fait plus de 1400 morts palestiniens et les tire-pois 13 israéliens dont au moins 4 par des tires amis. Source Radio Canada

CONFÉRENCE DE PRESSE DU JUGE GOLDSTONE À L’OCCASION DE LA PUBLICATION DU RAPPORT DE LA MISSION D’ÉTABLISSEMENT DES FAITS SUR GAZA
Extrait
Le rapport a été achevé il y a seulement quelques heures, en vue d’être présenté devant le Conseil des droits de l’homme à Genève le 29 septembre. Un lien a d’ailleurs été mis en place sur le site Web du Conseil des droits de l’homme pour accéder au rapport, a-t-il indiqué. Les parties elles-mêmes, a-t-il précisé, ne l’ont reçu qu’une heure avant la conférence de presse.
Israël responsable des crimes de guerre dans la bande de Gaza M. Goldstone a indiqué que la mission avait analysé 36 incidents à Gaza, ainsi que ceux ayant eu lieu en Cisjordanie et en Israël. Elle a entendu individuellement 188 personnes, examiné plus de 10 000 pages de documents, environ 1 200 photos, notamment des images satellite, ainsi que 30 vidéos. Au cours de deux audiences publiques à Gaza et à Genève, la mission a entendu 38 témoignages. Si les personnes de Cisjordanie et d’Israël ont été entendues à Genève plutôt que sur le terrain, c’est parce qu’Israël a refusé l’accès à ces lieux, a fait observer M. Goldstone. Israël a aussi refusé de répondre à toute une liste de questions, a-t-il ajouté.
La mission a décidé de mener son enquête entre le 16 juin 2008, date à laquelle est entré en vigueur le cessez-le-feu entre Israël, le Hamas et les groupes armés, et le 31 juillet 2009, a indiqué M. Goldstone. Le rapport reflète l’opinion unanime de tous les experts de la mission qui viennent de toutes les parties du monde, a-t-il assuré.
Israël responsable des crimes de guerre dans la bande de Gaza Le chapitre 11 du rapport, par exemple, décrit des incidents dans lesquels les Forces de défense israéliennes ont lancé des attaques directes contre les civils ayant des conséquences mortelles. La mission n’a pas pu identifier dans ces cas un objectif militaire pouvant justifier ces attaques, ce qui en fait des crimes de guerre, a expliqué le juge Goldstone.
Au nombre des 36 incidents, M. Goldstone a cité celui de l’attaque au mortier d’une mosquée dans la ville de Gaza, au moment où plusieurs centaines de personnes étaient réunies pour la prière, qui a entraîné la mort de 15 d’entre elles. Pour justifier cette attaque, le Gouvernement israélien et les Forces de défense israéliennes ont invoqué le fait que la mosquée était utilisée pour abriter des membres de groupes armés à Gaza et pour stocker des armes. « Après avoir interrogé plusieurs personnes, nous avons conclu qu’il n’y avait pas de militants qui s’y étaient abrités ».
Dans tous les documents présentés par le Gouvernement israélien, qui n’ont d’ailleurs pas été versés au dossier de notre enquête puisque le Gouvernement israélien n’a pas voulu coopérer avec nous, il n’est fait mention d’aucune erreur, a-t-il encore précisé.
Israël responsable des crimes de guerre dans la bande de Gaza Pour comprendre l’impact des attaques israéliennes sur l’économie et les infrastructures, nous avons examiné les effets du long blocus qui a été imposé par Israël dans la bande de Gaza pendant tant d’années, a assuré le juge Goldstone. La mission a par exemple enquêté sur la destruction de l’usine de farine, a-t-il indiqué, signalant aussi qu’une grande partie de la production d’œufs à Gaza a été détruite et que 10 000 poulets ont été éliminés par les tirs israéliens. Ces destructions ne peuvent pas être fondées sur le droit international, a estimé la mission. Le juge Goldstone a signalé que ces faits sont décrits dans un rapport établi par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et qui est annexé à celui de la mission.
Les enquêtes du côté israélien ont été menées de façon secrète et se sont basées sur les allégations des soldats israéliens, sans interroger une seule victime, a-t-il aussi noté, expliquant le manque de transparence et de possibilité de contradiction.
Répondant à une question sur l’immunité dont bénéficie Israël depuis de nombreuses années grâce au veto des États-Unis au Conseil de sécurité, le juge Goldstone a émis l’espoir que le Conseil traiterait cette question de façon positive. « Je serai déçu que le Conseil de sécurité n’adopte pas une résolution pour demander des enquêtes et des rapports », a-t-il dit.
Les trois autres membres de la mission sont Christine Chinkin, professeur de droit international à Londres et membre de la mission d’établissement des faits à Beit Hanoun (2008); Hina Jilani, avocate près la Cour suprême du Pakistan et ancienne Représentante spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l’homme, également membre de la Commission internationale d’enquête sur le Darfour (2004); et Desmond Travers, ancien colonel des Forces de défense irlandaises et membre du Conseil de direction de l’Institut pour les enquêtes pénales internationales.
Les quatre experts donneront une conférence de presse à Genève le 29 septembre, a annoncé le juge Goldstone.
Lire l'intégral du communiqué

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sergeadam 37 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine