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Samurai Deeper Kyo

Par Jibouille

1604, l’ère Edo. Les samourais encore en vie ont endossé l’habit de nomades errants. Ils parcourent le pays à la recherche d’un sens à accorder à leur existence. Kyô, l’un d’eux, mène une vie d’errance sans réel but jusqu’au jour où le hasard place sur son chemin une charmante chasseuse de prime. Elle n’a de cesse de trouver un certain samourai nommé Kyô… un être sanguinaire et impitoyable…

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Habituellement peu attiré par les histoires de samouraïs, j’ai eu une envie soudaine de tenter le coup malgré les 38 tomes.

Mon premier constat est que c’est trop long pour finalement pas grand chose. Le début démarrait bien avec une bonne entrée en matière qui donnait envie de lire la suite, notamment grace au personnage de Kyo, très charismatique. Malgré quelques éléments banals comme la jeune fille qui se retrouve embarquée dans une aventure énorme mais qui n’a pas grand chose à faire ici. Bon ok, elle a une raison mais elle l’oublie bien vite finalement. Enfin, passé cette période, le manga commence à prendre une tournure moins charmante. D’abord parce que les combats s’enchainent à la vitesse de l’éclair, ensuite parce que des personnages ne cessent de défiler et enfin parce que l’histoire n’avance plus du tout. A chaque fois que l’on avoir un début de fin, il s’avère qu’un nouvel élément arrive, détruisant tout ce qu’il y a eu avant. Par exemple le big boss qui change 3 fois.

Mais ce que je reproche c’est d’aller toujours plus dans le “trop”. Kyo est fort, on nous le dit dès le début. Bien évidemment, il rencontre des ennemis toujours plus puissants sinon ca ne serait pas drole. Oui mais voilà le problème. Chacun se dit le plus fort, met à mal le héros mais un toujours plus fort débarque. Ce cercle vicieux porte un coup d’arrêt au manga car ce schéma incessant finit par énerver le lecteur qui se lasse de tout ce petit monde en mal de combat. Bien sur aussi, le héros se fait battre mais trouve de la ressource dans on en sait pas quoi pour redevenir le numéro 1. On assiste également à la formation d’un groupe de plus en plus important qui n’est pas sans rappeler les Dragon Ball Z et autres. Au début c’est marrant, après c’est répétitif, surtout que les alliés suivent le même plan que Kyo (ils se font déglingués, s’énervent et trouvent une puissance mystérieuse).

J’enchaine sur les protagonistes du coup. Ils sont légion, trop même. Arrivé au milieu, on ne sait plus très qui fait quoi et qui est avec qui, surtout que l’auteur semble avoir un penchant pour les trahisons et fausses trahisons. Le héros est charismatique mais les autres ne le sont pas tous. Dans ce domaine Yuya fait plus office de pot de fleur que de véritable personnage essentiel. Il serait long et fastidieux de tous les citer mais je dirai que les proportions sont moitié-moitié. Là encore, on assiste au traditionnel revirement de situation avec des méchants qui s’avèrent être gentils finalement. Ceux- là, on peut les compter à la pelle, tellement il y en a. Je vais quand même parler de Luciole qui est mon préféré. Il apporte une touche comique à des situations tendus par son coté “je-men-foutisme” ou “dans la lune”.

Le dessin est assez bon compte tenu du fait qu’il met bien en valeur les “yeux du démon” qui reviennent plusieurs fois. Kyo peut paraitre sympathique mais aussi complètement barjot selon les scènes. Les planches s’affinent au fil des tomes, plus particulièrement autour des yeux (heureusement vu la fin mais pour ca, il faut lire le manga). Un truc que j’ai pas compris: pourquoi Kyo appelle Yuya “planche à pain” alors qu’elle a quelques attributs? Voilà une question qui me hante ^^. Par contre, certains personnages se ressemblent trop, si bien que l’on finit par les confondre. Autre souci, les pages parfois surchargées d’éléments ce qui rend la lecture plus difficile et les combats pas toujours très clairs, surtout pour savoir qui a fait quoi.

Une histoire un peu longue et rafistolée, des personnages un peu nombreux et pas toujours très bons, un dessin dans l’ensemble satisfaisant, le bilan est mitigé. Même si j’ai suivi le manga à un rythme important, c’était plus pour connaitre la fin et les explication (pas toujours réussies d’ailleurs) que par un réel engouement. Un dizaine de tomes en moins aurait surement contribué à tirer la série vers le haut.


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