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Pour en finir avec l'UNESCO

Publié le 17 septembre 2009 par Yvesd

onu-siege-ny.jpg« L’ONU ce machin… » aurait déclaré De Gaulle avec son légendaire sens de la « formule qui tue » et au grand dam des bien-pensants de l’époque. Force est de constater que la citation n’a rien perdu de son actualité. Les Nations Unies sont toujours incapables de prévenir ou de résoudre les conflits qui ensanglantent régulièrement la planète mais offrent toujours une tribune complaisante à tout ce que le monde compte de dictateurs petits ou grands : Ahmadinejad ou la famille Castro pour ne citer que les plus en vues.

Que le projet américain d’une gouvernance mondiale porteuse de paix et de prospérité qui a présidé à la création de l’ONU soit au mieux une utopie vieillotte, au pire un leurre coûteux est une évidence qui, en temps ordinaire, ne mériterait même pas un billet de « Restons Correct ! ».

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Si nous avons choisi d’en faire notre sujet du jour c’est uniquement parce que l’UNESCO, sans doute la plus tartignolle des agences onusiennes connues, s’apprête à désigner son nouveau directeur général et que le favori, notamment soutenu par la France, serait Farouk Hosni, ci-devant ministre égyptien de la culture.

Si cette désignation annoncée fait débat ce n’est évidemment pas parce que ce gentleman s’est avéré incapable de favoriser le commerce de la (vraie) galette-saucisse aux abords des pyramides de Gizeh ni parce que Josette et Marcel ont été plutôt déçus par les boutiques de souvenirs des musées locaux. C’est parce que le personnage a fait publiquement part de son intention de brûler personnellement les livres rédigés en hébreu qu’il trouverait dans les bibliothèques.

Bel exemple d’ouverture culturelle qui méritait sans doute la récompense d’une confortable sinécure internationale. Ce n’est même pas de l’antisémitisme ordinaire, c’est de la connerie chimiquement pure.

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C’est en 1644, soit trois siècles avant la fondation de l’UNESCO, que Milton, poète et pamphlétaire anglais universellement connu pour son Paradis Perdu, a fait paraître son Aéropagética pour la Liberté de publier sans censure. C’est un texte fondateur de la Liberté d’Expression qui ne figure à l’évidence pas sur les tables de chevets des tristes sires qui président, avec nos sous qui plus est, aux destinées de ce machin des machins qu’est semble-t-il devenue cette pitoyable organisation. Elle est tout juste bonne aujourd’hui à faire la promo de quelques sites plus ou moins touristiques sous couvert de classement au « patrimoine de l’humanité ».

Avec Farouk Hosni à sa tête on a compris que le patrimoine de l’humanité serait dans de bonnes mains. Du type de celles qui brûlent au nom de la gouvernance culturelle mondiale tout ce qui n’a pas l’heur de leur convenir, d’être suspect d’incorrection politique ou plus simplement tout ce qu’elles sont incapables de comprendre.

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Reste qu’au prix du m² dans le septième arrondissement, récupérer le grandiloquent siège parisien de l’UNESCO serait sans doute une bonne affaire pour les finances publiques…


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