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Out of Perfide Albion

Publié le 14 octobre 2007 par Jacques Chirac

champagneMes Chers Compatriotes,

Si quelqu'un pouvait dire au pivert qui tire à la mitrailleuse d'aviation dans ma tête d'arrêter cinq minutes, on s'entendrait mieux causer. Et sans crier, je vous prie.

Quel beau match ! Aaaaaah, mais quel beau match ! Mais bon, ça n'a pas suffi. On voit qu'on jouait contre l'Angleterre, ces brutes sanguinaires, ces blancs balaises de Douvres, ont fait un tas d'chair de nos charmants jeunes gens, ils leur en ont mis plein le blair, ils leur ont farci la panse comme aux premières brebis venues, leur ont coupé les pendeloques pour s'en faire des cornemuses, leur ont fait le coup de Trafalgar Square. Ah les rascaux ! Rien que d'y repenser l'émotion m'étreint (ouille ! pas trop fort). Il faut reconnaître que le XV de France n'était pas England forme...

Dans notre petit ouvroir rugbistique, nous avons nonobstant réussi à nous consoler (pas d'raison, tant qu'il y a du cassoulet et du Juliénas), tout le monde s'est embrasé puis embrassé, même Groumph s'y est mis, et - comme la peinture de sa fourrure n'était pas grand teint (voir ma note d'hier) - nous avions tous des reflets bleu-blanc-rouge pendant la troisième mi-temps. Par contre, je l'ai fait rentrer à pied, parce que je ne sais pas si vous avez déjà voyagé dans la même voiture qu'un ours qui a mangé du cassoulet et s'est fini au slivovitch, mais c'est quelque chose... J'entends à la grille une voix avinée qui chante Le Père Dupanloup en slovène, il ne devrait pas tarder, je crois qu'il en est à : "L'Père Dupanlou

dupanloup
p, au Parlement, s'conduisit comme un garnement. Monta jusque sur la tribune, pour exhiber la peau d'ses burnes", on sent bien là toute la finesse de l'éducation politique que j'ai donnée au cher plantigrade...

Toutefois, Bernie était un peu boudeuse quand je suis rentré, gageons que le passionnant documentaire d'Arte n'a pas tenu ses promesses, elle vient de zapper sur le Jour du Seigneur. Je vais plutôt regarder celui du soigneur (re-ouille !).

Je me suis laissé dire que - de son côté - Nicolas avait fêté ça aux carottes râpées et au Cocu Coca light, quelle teuf ! quel munificence, quelle sens du grandiose ! C'est Versailles ! Mais je vous laisse, j'ai subitement une idée : la sieste du matin. Je fonce expérimenter et je vous tiens au courant (ne criez pas si fort, s'il vous plaît).

Bien à vous,

Jacques

P.S. : Demain "Cécilia - Nicolas : toutes les photos".


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