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Le Caudillismo français.

Publié le 19 septembre 2009 par Marx
 
             Le caudillisme est devenu international. Il accompagne le néo libéralisme depuis les années 7O . Cette forme de dictature que l’on croyait tombé en désuétude après la mort de Franco a été expérimentée au Chili avec le sinistre Pinochet. Il ne l’a pas inventée, « l’école de Chicago » a compris les leçons de l’histoire, notamment le système franquiste. La recherche de l’affrontement dans des conditions de victoire. Franco a connu de telles conditions, dans une Europe dominée par le fascisme et le nazisme et la lâcheté des démocraties « molles ». Les « chicagos boys » se savent dans leur zone d’influence, en Amérique latine et que personne n’a les moyens ni l’envie de contre carrer leurs plans , dans un environnement dominé par le capitalisme. Certes pendant ce temps la marine soviétique procède à des manœuvres non loin des côtes chiliennes mais le Président Salvador Allende n’a pas prêté allégeance à Moscou, inversement à Cuba. Les pays occidentaux ne sont pas à une lâcheté prés , ils sont loin et laissent faire leur maître. Au lendemain de leur victoire, un des généraux franquistes déclarait : « A partir de maintenant plus un cheveu ne bougera pendant trente ans ! » Rien n’a bougé et malgré les motions et les condamnations des « démocraties » la dictature a duré plus de trente ans. C’est ainsi que fut la décision du maître impérialiste.
                        Le néo libéralisme va mener une campagne extraordinaire par sa dimension et un véritable combat idéologique. Il nous annonce, le retour du religieux , vieil instrument de soumission et enfin l’Opus Dei sort de l’ombre. Une forme moderne du  national catholicisme réapparaît  sous l’apparence démocratique. Sa forme a changé, pas le fond. La doctrine sociale de l’église s’insinue jusque dans les Partis de gauche « dans les veines de l’adversaire », l’égalitarisme est bousculé et le triptyque républicain démembré. Une partie de la droite républicaine en France résiste un temps, puis disparaît avec l’élection de Nicolas Sarkozy. Le maître du monde en a décidé ainsi afin de favoriser sa mondialisation capitaliste.
                          En France c’est une fantastique revanche de la bourgeoisie sur le compromis de la Libération et le retour à la case antérieure, le patronat retrouve la propriété confisquée en 45. On passe d’un Maréchal sauveur de la France à un Président qui va la sauver de ses pesanteurs, des 35 heures, de la grève, des pauvres, des oisifs, des charges sociales. On va plus loin, contre les acquis du Front Populaire, dénoncés par Vichy comme la cause de la défaite et ils deviennent la cause de la défaite économique de la France à laquelle il faut rapidement remédier. Il faut ôter toutes ces entraves, pour gagner plus et se développer. Enfin un Président, tel un Maréchal, nous sauve de la crise. Les médias veulent coller à l’air du temps, les patrons de presse ne sont pas en reste et des journalistes s’autocensurent  sous peine de ne plus être parmi les biens pensants. Ceux qui résistent sont débilisés  et placardisés. Il faut être de son temps, que diable ! La compétence n’est reconnue qu’à l’intérieur du système et pour le système et les anti conformistes bourgeois se rangent à l’ombre du système, (Charlie hebdo et compagnie). Le chanoine de Latran en est presque par la grâce de Dieu à en oublier les élections et la République laïque.
                          La laïcité est aussi malmenée que sous Pétain et Sarkozy a aussi, comme le Maréchal, ses néos. L’opposition actuelle a aussi ces « caciques » au PS, tout comme le national catholicisme et son caudillisme. Les caciques , les sous caciques et les serviteurs zélés. Les discours ne sont pas en reste avec la pratique dans la religiosité des propos d’une Royal qui sonnent comme un reniement au socialisme et à Jaurès. Le  « social » prend des accents compassionnels avec une dimension caritative. Le PS ne parle plus de classes sociales mais des intérêts de la nation et sans distinction de classe , comme ceux qui furent exclus de ses rangs.
                             Au temps où les riches aimez leurs pauvres, ils leur faisaient l’aumône et il en fallait des riches, sans quoi, qui leur donnerait à manger. Ce qui paraissait scandaleux , il y a quelques décennies, ne l’est plus. Ces propos reviennent en force sans que personne parmi ces intellectuels du système ne s’en indignent. Ils ne sont plus que de petits bourgeois repus en attendant la miséricorde du pouvoir en place. Ils sont édentés face à leurs maîtres mais les canines deviennent proéminentes face à ceux qui osent contester ce système et contester des qualités qu’ils s’attribuent sans en détenir la première once .
                           Grâce à dieu Sarkozy à été élu. Grâce à dieu le national catholicisme est de retour et grâce à dieu partout où cela est prononcé, il n’est que dictature et soumission , exploitation et misère. Voilà pourquoi le national catholicisme est de retour et forcément c’est toujours grâce à dieu qu’on est Caudillo pour un avenir radieux sur lequel le soleil ne se couche jamais, pour quelques uns et seulement pour  quelques uns.
                              Busch devait sauver l’Amérique, Obama le monde, Sarkozy l’Europe, tous grâce à dieu et bien d’autres, qui promettent de tout sauver, par nos souffrances. La gauche n’est pas en reste avec ses sauveurs suprêmes. Décidément le caudillismo n’a plus de patrie.
                       Toute ressemblance historique est fortuite et indépendante de notre volonté.

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