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Birdsville Races, quand la bière rencontre la poussière.

Par Ericsansault

L’Homme moderne (Homo sapiens sapiens) est un mammifère placentaire commun sur tous les continents. Outre une bipédie permanente et des pouces opposables, peu de caractéristiques physiques permettent de distinguer un Homme d’un chimpanzé ou encore d’un poisson rouge.


Lâché dans une nature hostile et sans pitié, l’Homme se sent faible et démuni. En effet, bien que Dame Nature ait doté le lion de griffes acérées, l’aigle d’une vue perçante et le scorpion d’un dard au venin mortel, elle n’a pas daigné équiper l’Homme de tous ces outils de base, indispensables pour se nourrir et se défendre, bref, indispensables pour survivre. Ce qui confère à l’Homme sa suprématie sur le monde animal et le maintient au rang du super-prédateur par excellence est son incroyable intelligence. Le lion possède des griffes, l’Homme créé le fusil ; l’aigle possède une vue perçante, nous fabriquons la longue-vue ; le scorpion possède un venin mortel, nous inventons la chaussure de randonnée avec semelle ultra-résistante pour écraser ces sales bêtes. Nous ne sommes pas tous égaux face à l’intelligence, enfin, quand je dis « nous », c’est surtout à vous que je pense. Déjà, il y a plus de 2000 ans, alors que les Romains, ces idiots, pensaient crucifier un schizophrène, certains grands esprits savaient qu’il s’agit là du fils de Dieu. Plus récemment, lorsque ce chancelier visionnaire allemand se proposa de transporter gratuitement, dans le seul but de les instruire, des familles entières des milieux cosmopolites européens vers des établissements modernes où parents et enfants pourraient travailler au calme, à la campagne, sans risquer d’être déconcentrés, certains sombres esprits s’offusquèrent devant la création de ces camps de concentration. Enfin bref, tout ça pour dire que c’est bien au seul génial cerveau humain que nous devons les plus importants changements et les plus grandes inventions de cette planète. De la Messe de Requiem de Mozart à la chaise électrique en passant par le préservatif et la bombe atomique, l’Homme ne cesse de se surpasser.


D’un point de vue strictement éthologique, l’Homme est une espèce particulièrement intéressante à observer. Animal naturellement grégaire et social - sans toutefois être sociable – l’Homme se rassemble parfois en très grand nombre dans le but de s’adonner à une activité commune. Qu’il s’agisse d’un match de football, d’une partouze ou encore d’une manifestation anti-avortement, il existe de nombreux exemples de rassemblement humain à travers le monde.


Poursuivant mon périple australien, j’ai eu la chance d’être le témoin du regroupement humain le plus important au sud-ouest du Queensland : les Birdsville Horse Races.


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Depuis tout petit, je fais des allergies à la poussière et aux poils de chevaux …


Situé à la frontière du désert de Simpson, le petit village de Birdsville, à peine 120 habitants, organise depuis 1882 une des courses de chevaux les plus célèbres d’Australie. À l’époque, seule une poignée de spectateurs se déplaçaientdans cette région isolée pour assister aux courses. Aujourd’hui, la ville accueille plus de 6000 passionnés venus des quatre coins du pays pour voir courir leur favori, boire de la bière et manger des hot-dogs durant les premiers vendredi et samedi de septembre.


Chacun emporte sa chaise pliante et sa boisson (en général de la bière) et s’installe de préférence à l’ombre en attendant le début des courses. Vendeurs de hot-dogs et de bière font leur chiffre d’affaires pour l’année entière et l’on peut croiser quelques photographes venus de plus ou moins. Du jeune Français, qui faute de shooter des serpents, se rabat sur les chevaux, au reporter Australien, employé du gouvernement, envoyé ici pour couvrir l’événement avant de s’envoler pour la République Tchèque.


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De gauche à droite, la Sainte Trinité. Amen.


Bien que l’homme se rencontre dans tous les milieux de cette planète, des sommets de l’Himalaya auxdéserts arides de Namibie, la femme, elle, reste le plus souvent dans la cuisine pour faire la vaisselle. On peut toutefois l’observer à l’air libre, dans le jardin, étendant le linge frais que la douce brise de printemps fera valser le temps d’une matinée d’avril.



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