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La lettre d’accompagnement et autres emballages-cadeaux.

Par Georgesf

Je ne sais pas si la lettre d’accompagnement, jointe au manuscrit, est vraiment utile : jamais aucun éditeur ne m’a parlé de ma lettre d’accompagnement. Ce dont je suis sûr, c’est qu’elle peut être affreusement nuisible si elle est mal construite (là, j’en ai parfois eu des échos - mais il ne s’agissait pas des miennes, ouf !).


La lettre d’accompagnement et autres emballages-cadeaux.
 

A qui l’envoyer ?

> Moi, je l’ai toujours envoyée au directeur littéraire (en indiquant son nom) dans les petites et moyennes maisons. Au patron quand il n’y avait pas de directeur littéraire. Les noms se trouvent dans l’annuaire du salon du livre.

> Dans les grandes maisons, je l’envoyais à un « éditeur » dénommé, quand j’en avais repéré un. Ce qui est assez difficile. Dans certains cas, il y en a un précis pour une spécialité précise (exemple : les polars), on peut alors souvent obtenir son nom sur les stands, au Salon. Dans d’autres cas, il faut essayer de se renseigner, en traînant sur internet, ou en interrogeant des auteurs de la maison. Le but du jeu est de savoir quels auteurs il pilote dans la maison, pour en déduire le genre de littérature qu’il aime. C’est difficile.

> Quand je n’en avais pas repéré, ou quand je n’étais pas sûr, j’envoyais au « comité de lecture » ou au « service manuscrit » : chaque maison a ses appellations. Contrairement aux légendes, les envois au « comité de lecture » sont lus... s’ils sont jugés présentables au comité de lecture.

Contenu de la lettre

Le moins de choses possible.

Ce que je suggère :

- bref rappel de ce que vous êtes (s’il vous faut des paragraphes pour expliquer votre prodigieuse carrière, bottez en touche : joignez une fiche bio-bibliographique)

- rappel éventuel d’un lien (Exemple : « Vous m’aviez incité, lors d’un précédent envoi, à vous envoyer mon prochain manuscrit : le voici »).

- présentation très brève de l’ouvrage : genre littéraire et pitch compact. Ce pitch est capital. Il faut qu’il soit clairement mis en avant, avec de l’espace autour. Travaillez-le comme si ce devait être la plus belle page du roman.

- si une expérience vécue donne de la crédibilité à ce livre, mentionnez-la (Exemple : « Ce roman a pour cadre un grand restaurant - monde que je connais bien : j’ai été pendant deux ans serveur au Grand Véfour ».

- si vous bénéficiez d’un appui significatif, mentionnez-le. Significatif, c’est quelqu’un de crédible, quelqu’un du milieu de l’édition ou de l’écriture. Si votre député-maire, votre bibliothécaire, et votre ancien prof de français ont beaucoup aimé, on s’en contrefiche.

Evitez tout commentaire, tout adjectif louangeux sur votre oeuvre, sur le ton, sur le style (pas de « Ce roman d’une grande cocasserie.. ».)

Le ton : évitez le trop administratif, évitez aussi le trop littéraire.

Quoi d’autre ?

Moi, je joins, dans une chemise trabnsparente, une revue de presse de mon dernier livre, sur une page : quelques extraits de chaque bon article, avec le nom du magazine et du journaliste.

Et j’ajoute une fiche bio-bibliographique, sur une page : cela permet de présenter une lettre plus courte.

La compacité de la lettre est vitale : tout le temps que la lectrice perdra à la parcourir, c’est une ou deux pages de moins qui seront lues dans votre oeuvre. Peut-être les meilleures.

Comme visuel, j'ai choisi une Renault Clio Campus, car je vais peut-être en acheter une. Remarquez, demain, je vais aussi acheter du Destop pour déboucher l'évier et des croquettes pour le chat.


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