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Les moustaches de Staline de François Cérésa

Par Mango
Les moustaches de Staline de François Cérésa

Jean, le narrateur, par lassitude, alaisséfemme etenfantsà Paris et s’est réfugié au Grand Hôtel de Cabourg, un 6 juin, jour de la fête du Débarquement, jour de tous les souvenirs ! C’est là, dès la première page que tout commence!

«J’ai traîné dans les allées du casino. Sur la promenade Marcel-Proust, il flottait une odeur de poivre et de cannelle. Devant moi marchait une femme brune. A cause de l’odeur, je l’ai suivie. Elle se dandinait d’une jambe sur l’autre et faisait claquer ses talons. Quand elle s’est retournée, j’ai eu l’impression de revenir trente-cinq ans en arrière. Mes vacances au Home, le Hérisson, le club Mickey, la plage, le camping Pasteur…Dans le coin, on appelait ça le paradis des prolos. C’était derrière la route où passait le Tour de France, de l’autre côté du chemin de la plage et des belles villas, dont celle des Lannes-Perrodeau… Paul, Yvonne, Garance.

Et Garance était en face de moi. La Garance d’autrefois. Toujours aussi jolie. Qui me regardait avec insistance. A ce moment précis, je me suis demandé si je n’aurais pas mieux fait de passer mon chemin. »

L’espace de quelques jours, Jean, surnommé « le campeur», parce que d’une famille pauvre, et Garance, la fille d’Yvonne, vontréactiver les souvenirs des sept étés passés ensemble, à leur adolescence, dans les années 70, lorsque Yvonne était la reine de l’endroit et charmait tout le monde dans une ambiance plus fitzgéraldienne que proustienne. Son cœur balançait entre Paul, son mari et Tom, son amant. Jean, subjugué, la trouvait sublimemais Garance, sa fille en était jalouse et se sentait étouffée. Chacun a unevision opposée de cette femme inoubliable : poétique, sensuelle et nostalgique pour le jeune garçon de treize ans, à cette époque, maléfique et vénéneuse pour la jeune fille qui se sent rejetée par sa propre mère ! Une menace devengeance à assouvir plane sur la rencontre ! Garance joue passionnément avec les souvenirs, les émotions et les sentiments de son ancien ami. La fin est émouvante, troublante, inattendue, sautillante, comme la vie de ces années-làmais résoudra-t-elle le mystère de la femme fatale et de ses amoureux disparus ?

C’est un très joli livre

Pour expliquer ce titre énigmatique, l’auteur répond que, dans le roman, Yvonne pourrait être la fille cachée de Staline. Mais cette moustache caractéristique sert aussi à décrire le jardin de la «Colline», la belle villa familiale où se déroule l’histoire.

Clarabel qui a aimé ce livreen a parlé aussi

Les moustaches de Staline de François Cérésa (Fayard, 2008, 258 p)


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