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Return To Forever: Romantic Warrior (1976)

Publié le 07 septembre 2009 par Are You Experienced?
Return To Forever - Romantic Warrior - Are you experienced?

"[The early '70s], yeah, that was a fortunate time. We were doing things that were new, and it was a good era in which to showcase it. Now when you get guys that have something new to say, it's a much more difficult era. Because what is popular now is the reverse of virtuosity. If it's sloppy, horrendous, and weird, it becomes more popular with the kids. In the '70s if you had virtuosity, you were put in a really good light. Not anymore
.." (Al Di Meola)
Where: Recorded at Caribou Ranch, Colorado
When: 1976
Who: Al di Meola (guitar), Chick Corea (organ, piano, keyboards, percussion), Stanley Clarke (bass), Lenny White (drums and percussion)
What: 1. Medieval Overture 2. Sorceress 3. The Romantic Warrior 4. Majestic Dance 5. The Magician 6. Duel Of The Jester And The Tyrant, Pts. 1 & 2
How: Produced by Return To Forever
Up: intro guillerette et dansante de claviers enjoués, puis entrée en roulements colossaux, on l'aurait parié, une guitare saudadienne en gros graves  hardos de Al avec basse sur le qui-vive, le tout bien déstructuré bien sûr pour pas faire vulgaire, des phrases bien agiles tout de même, premier break stoppé de l'album, leur dites pas mais on est pas loin des ambiances Genesis, y compris la batterie à la Phil  Collins qui tourne à vide sur d'énormes roulements, petites phrases super précises pour montrer que le placement, c'est notre truc, tous en même temps en plus, Chick choisit dans sa bibliothèque de sons un synthé spooky puis ralentit sur des petits motifs lugubres, très prog-rock plus que jazz rock en fait, puis ça glisse vers de la dodécaphonie ou c'est tout comme, Stanley très discret, on s'arrête sur un beau petit sustain d'Al, puis sur une petite phrase funky de Chick, le solo de basse aqueux souterrain de Stanley, enfin, qui a été sage, marrant de se demander ce qu'aurait fait le grand Bootsy Collins, du funk étouffé sur grosse batterie ensuite, retour des phrases aériennes, petit solo de Al qui démarre pas, tout est corseté, sprint final et note de conclusion grandiloquente, c'est bien ça, une "ouverture" ["Medieval Overture"]...
riff vraiment funky cette fois-ci, propulsé par Stanley, avec batterie qui souffle ses charleys, solo rêveur seventies de Chick qui a peut-être un peu écouté Herbie Hancock, une bande-originale de blaxploitation, déjà le break, très cinématographique, petite guitare funky aigrelette de Al à qui on la fait pas et qui balance illico un gros solo hard par-dessus, Stanley vrombit et saute dans tous les coins, Al part un peu dans l'espace, retour sur le petit riff sympatoche, c'est Chick qui part dans des soli lumineux maintenant, Al reriffe en mode criard, ont envie de montrer que le hard leur fait pas peur non plus les gars, on retombe dans un micro-solo d'ambiance furieusement jazz-rock, on fait palpiter la basse batterie, la guitare piaffe mais c'est le piano jazzy qui prend le chorus, tout en retenue, une certaine classe, faut bien l'avouer, derrière ça cocotte "chic" avec Al et Stanley qui jouent à Nile Rodgers et Bernard Edwards, on fait jouer les pêches d'accords avec les drums qui font le show, très Steve Gadd dans Steely Dan et vlan  le solo sustain d'Al, d'une splendeur terrassante, s'engage dans des duels avec Chick comme il fera sur Elegant Gypsy avec Jan, le sommet indéniablement, un beau break basse wah-wahisant puis retombée sur le riff sourd, pas que de l'esbroufe, on l'assure ["Sorceress"]...
intro en volutes vertigineuses de piano rêveur, guitare acoustique andalouse, violoncelle menaçant de Stanley à la Red, gratte acoustique et piano liquide pour une ambiance léchée, puis riff synthé, de longues plages d'un baffle à l'autre, le piano est magnifique et, troublant, pourrait l'être deux heures durant, des notes ensoleillées cascadantes qu'interrompe un méchant riff de contrebasse, les drums qui jouent des fûts pour s'insérer sur basse roulante, des petites phrases hispanisantes de gratte acoustique, rareté en jazz-rock : c'est simplement beau, Chick en état de grâce, s'arrête pour riffer, un peu funky, un peu jazz avec des notes  finales qui valsent, solo de violoncelle sans prévenir, frappe puissante de Lenny qui sait rester en retrait, se transforme en solo de basse avec ce débit épileptique caractéristique de Stanley, on retombe sur le riff en version plus éthérée, qui a dit que le jazz-rock était laid et démonstratif, solo en staccato pour le début à l'acoustique de Al et descente de manche virevoltante en étouffé, phrasés, placement, technique, émotion, Al distance méchamment ses camarades gratteux, passe en accompagnement de basse traitée et batterie zappaienne, solo crémeux de Chick, retour un peu évolutif du riff, on peut pas leur reprocher de jouer chacun dans leur coin, coda sur une petite phrase répétitive de gratte sur fond de violoncelle ["The Romantic Warrior"]...
riff funky again en cocottes étouffées comme il se doit, Chick joue à Stevie Wonder rapidos sur la droite mais déjà la basse de Stanley qui rugit en riff autopompé très "School Days" avec solo fuzzy de Al un brin daté dans le son en supplément, c'est lourd et gros et un peu moche, on stoppe la machine bien sûr, avec des petites phrases de breaks démonstratives et soudain, Al s'engouffre dans un tunnel hardos stupéfiant avec gros riffs et solo spectaculaire, on joue à faire des breaks avec les petites phrases élizabéthaines de Chick, mais c'est Di Meola qui mène la danse là et vampirise la compo avec ses chaloupements santaniens en gratte baillonnée sur petite pulsation latine, la gratte qui pourrait mordre mais qui surfe tranquille, dialogue avec Chick, pas de duel, à l'unisson pour la phrase tortueuse sprintée, du Al tout craché, y compris sur les riffs en gros accords hard, on s'élève vers une pulsation riffée grâce à la basse "Schoolesque" de Stanley, une nouvelle louche de solo daté, gros accord titanesque final ["Majestic Dance"]...
début sur cymbales, petit motif de clavier, gros pain hard, une ambiance, course poursuite entre les instruments, Stanley se laisse pas distancer, très démonstratif  nos amis, du Billy Cobham écouté en boucle avant ou quoi, le solo tranquille qui se pose dessus sur les balbutiements fractaux de Chick, drums pachydermes, tirés aériens, ça retombe sur une harmonique pliée de Stanley et un petit solo champêtre, presqu'enfantin de Chick qui a trouvé un nouveau son, une sonnerie de téléphone  en plus tiens pourquoi pas, le slap à l'économe de Clarke et ces harmoniques égosillées planantes, un autre coup de bigophone médiéval, où veulent-ils aller exactement, un solo tortueux vibrato de Stanley, beau, part dans un truc énervé avec Al mais toujours ces petites phrases triomphantes de la cour du roi Chick, haché, intellectuel, là tout de même et on sort les plumes, tiens, puis soudain solo hardos à fond, proprement démentiel, breaks et éjaculations sporadiques, des escalades communes avec frappe puissante qui se loge entre, démonstration de force ["The Magician"]...
phrase funèbre sur fricotis de cymbales, grosse phrase de synthé-gratte à la Genesis, intro pompeuse en somme, quelle frappe ce Lenny, c'est Stanley again qui se lance dans le motif cascadeur, suivi de près par Al, tout ça nous fait un riff un peu funky, un peu intello, on part sur une samba jazzy avec solo synthétifié et déstructuré à souhait, une bande-originale blaxploitation encore, un peu de slap, et la grosse guitare au son heavy de Al qui débarque, tue tout de suite par un synthé, mais la suit puis place ses phrases extraordinaires, beau tiré, avec un backing-band classieux comme ça on est dans le génie, part en mode virevoltant naturellement jusqu'au tiré en bas de manche, quelle vitesse, le relais est pris par le synthé, les breaks brutaux évidemment, des petites phrases qui collent, un peu Jan Hammer le Chick tout de même (ou le contraire), puis lâche la bride, presque bourrin les drums derrière, Clarke fait sa sauce dans son coin puis devient plus démonstratif, retour des notes étouffées sur samba d'Al, on complique avec un nouveau riff velouté et glissant de Stanley, grosse frappe, du funk, puis armement d'Al en gros son gibsonien, manche dévalé et course-poursuite, breaks, motif de dessins animés, le solo de Stanley en ébrouement slappé, Al reprend la descente infernale et lui coupe le sifflet, ce clavier de cirque, pourquoi ?, puis un tiré  incroyable de Al qui sort la mitraillette, les roulements telluriques, phrases au clavier tortueuses, final commun grandiloquent bien sûr ["Duel Of The Jester And The Tyrant, Pts. 1 & 2"]...
Down: OK, là et puis là, c'est effectivement du pignolage infâme.

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