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"Michael Clayton" : un Clooney exceptionnel pour un film trop superficiel

Par Buzzline

Pitch : Avocat dans l'un des plus grands cabinets juridiques de New York, Michael Clayton arrange discrètement et par tous les moyens les affaires embarrassantes de ses clients. On lui confie le dossier douteux d'une puissante firme agrochimique. Lorsqu'il découvre que cette multinationale sans scrupules est prête à faire des millions de victimes pour s'enrichir, il ne peut plus échapper au choix qui s'impose à lui : étouffer la vérité ou la faire éclater, au péril de sa vie...


Michael Clayton - International Trailer
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note sur 10 :03
Notre avis : Ambitieux projet présenté comme le thriller politique/social de cette fin d'année, Michael Clayton reste trop vague, peu documenté et bien trop superficiel pour captiver. Une semi-déception que sauvent une rigueur certaine et la prestation sans faille d'un George Clooney comme toujours parfait...


On nous vantait les mérites du film comme un renouveau du thriller ambiance années 70's type Les hommes du président ou Les 3 jours du Condor. Michael Clayton s'avère n'être ni une réussite ni un bide. On reste tout de même bien loin voire à des années lumières du chef d'oeuvre culte de Sidney Pollack puisque le film n'a rien du niveau des films précités. Il lorgnerait plutôt du côté d'un Erin Brokovitch version masculin mais malheureusement semble complètement passer à côté de son sujet et du spectateur. Une volonté de se démarquer et de tenter une nouvelle approche du thriller social ? Possible. Si le film gagnera certainement à être revu à l'avenir, il est pour le moment une large semi-déception...

Tony Gilroy, scénariste inspiré de la trilogie "Jason Bourne" patine pour son premier film en dressant le portrait d'un homme (Clooney) face à sa conscience et ses anciens amis devenus "ennemis". Le principal hic de Michael Clayton réside dans l'ambiance du film. Mal rythmée et somnolente la réalisation mouline dans le vent. Passé un début prometteur (le premier quart d'heure est réellement prodigieux) nous sommes très rapidement plongés dans cet enfer que vit Clayton avant que par le biais d'un cliffhanger surprenant (et que nous ne révélerons pas ici) le film bascule dans un tout autre style, très pompeux et malheureusement toujours superficiel pour finalement pas grand chose.

Partagée, la salle l'était à la sortie de la projection de Deauville... ou plutôt devrais-je dire déstabilisée. En effet, excepté ce point de réalisation, le scénario est un autre handicap... et de taille. Jamais les personnages ne sont creusés, jamais le fond de l'intrigue ni le sujet en lui-même ne sont détaillés et expliqués si bien que le spectateur avance au fil de l'intrigue sans ne jamais réellement la comprendre et encore moins s'attacher au destin des personnages devenant peu à peu des surfaces lisses sans âme.

Etrangement abstrait, le film ne fait jamais mouche et le désintéressement prend le pas. Au final, l'ambiguité du film est que l'on ne le comprend jamais vraiment cette sombre histoire et que les attentes de réponses ne sont jamais satisfaites. Comme dit plus haut, Gilroy a peut-être également pensé qu'il serait bon de tester une nouvelle race d'intrigue et de thriller basé sur la "frustration" seulement l'effet est assez surprenant et trop inepte pour fonctionner à l'heure actuelle. Comment le film vieillira t-il ? Suspense mais il sera très certainement intéressant de le revisionner dans quelques mois.

Enfin, si Michael Clayton se suit et existe vraiment il n'est pas peu dire que la responsabilité en revient principalement à George Clooney. Charismatique, fonceur, décidé, entre classe, peur et assurance, Clooney diversifie son jeu et nous prouve une nouvelle fois qu'il peut porter un film très haut. C'est ici le cas : le film existe grâce à lui.

C'est bien peu mais déjà pas mal. Un résultat en demi-teinte qui nous fait juste nous dire que sous cet ennui et cet aspect bancal,  sommeille en retrait une réelle volonté de bien faire... ce qui est rare.

A réévaluer plus tard donc... 


 
note sur 10 :03

  

Pourquoi y aller ?

Pour la prestation sans faille de George Clooney. Pour le démarrage en trombe. Pour la bande son irréprochable et entraînante.  

Ce qui peut freiner ?

Le rythme assez lent. Le scénario trop superficiel et étouffé. L'absence de considération pour les personnages. 


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