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Lambert Wilson et son nouvel album « Loin » : à découvrir et à gagner

Publié le 16 octobre 2007 par Laurent Ballestra
On savait Lambert Wilson chanteur, à la belle tessiture de baryton. En revanche, on ne pouvait deviner jusqu'ici que l'acteur en pinçait aussi pour les chansons, de celles qui se fredonnent sans peine tout en provoquant des sensations propres à titiller l'intellect. C’est pouratnt c’est ce qu’il nous démontre dans son album « Loin »…
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Un artiste aux multiples facettes

Il est possible d'être tout et son contraire. Artiste protéiforme, Lambert Wilson est de ceux qui ne cessent d'emprunter des chemins de traverse. Du haut de son physique shakespearien et de son timbre de baryton, il semblait de prime abord destiné à la fois aux grands rôles classiques et au chant lyrique. Ce serait trop simple pour ce fils de metteur en scène : Nourri et porté par une insatiable curiosité, il explore toutes les facettes d'un métier où il est pourtant aisé de se faire cataloguer. Au cinéma, en musique comme au théâtre, Lambert Wilson pratique avec bonheur la diversification. Naviguant, sans coup férir, de la comédie populaire («La Boum 2», «Palais Royal»...) aux films en costumes («Chouans !», «Jefferson à Paris»...) en passant par les blockbuster US «Matrix reloaded» et «Matrix Revolution». Sans oublier, bien sûr, de prêter ses traits à l'abbé Pierre lors du mémorable «Hiver 54» et sa voix à la comédie musicale d'Alain Resnais «On connaît la chanson». Justement, Lambert Wilson connaît la chanson, une passion loin d'être annexe à son coeur. Formé au Center Drama de Londres, il y a appris entre autres à maîtriser son organe sans pour autant s'enfermer dans un seul personnage, un seul répertoire. Baryton naturel, il goûte en effet à se frotter à d'autres univers, comme en 1989 avec son «Musicals», une sélection de grands airs de comédies musicales américaines déclinée sur scène. Ou encore avec «Démons et merveilles» en 1997, une anthologie de chansons du cinéma français, de «La complainte de la butte» au «Tourbillon». Et, grâce à son nouveau CD «Loin», Lambert Wilson franchit un palier supplémentaire. Cette fois-ci, fi des reprises et autres adaptations, place à de la chanson originale. Composé et écrit par des pointures et des jeunes pousses telles Jean-Philippe Bernaux, Christophe Mali, Marc Estève, Boris Bergman ou encore Marie Nimier, cet album taillé sur mesure nous donne à découvrir un autre Lambert Wilson, à l'aise dans tous les registres. Soit un homme en pleine possession de ses moyens, un chanteur qui fait l'acteur, un acteur qui fait le chanteur, le tout avec la même application et le même amour du beau.

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« Loin », un album inattendu, à la fois grave et léger

Au cœur de l’album, des mots qui swinguent. Et pas n'importe quels mots… Au générique de ce CD grave et léger à la fois, on retrouve en effet entre autres Boris Bergman (Christophe, Alain Bashung...), l'écrivain Marie Nimier et Marc Estève. Ou encore Christophe Mali, évadé pour l'occasion de son groupe Tryo et auteur-compositeur du premier single extrait «Enfants de la balle». Là, Lambert Wilson, se raconte sur fonds de guitares sèches en «Fils de rien fils de lui», un fiston qui se «sent tout petit». Soit un gamin qui rêve le cartable sur le dos en attendant le grand jour où, enfin, les projecteurs seront braqués sur lui seul. On peut difficilement aller plus loin dans l'autobiographie. Lorsque Lambert Wilson prend lui-même la plume, il se décrit dans la chanson «Trop tard» comme une sorte d'incompris rejetant les «faux semblants», les «beaux sentiments/Bien pensants» et sa phrase «Je veux être qui je suis» prend alors de singulières résonances. Tout comme la légèreté assumée du charmant «Trois c’est trop», la grâce avec laquelle il adapte le texte «Image fantôme» de feu Hervé Guibert ou encore sa facilité à habiter de sa belle voix et de son élocution élégante cet album simple et coloré, habillé de cordes grattées, de rythmiques retenues et de fines harmonies. Pile là ou ne l'attendait pas, Lambert Wilson. Comme il se doit.
Copyright : photos Emanuele SCORCELLETTI.
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