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Une idée d'indien ,fort sympathique

Publié le 30 septembre 2009 par Maaxtal
Une tribu amérindienne tente de réintroduire les condors

Aucun condor n'a été observé sur la côte nord de la Californie depuis 1914. La tribu amérindienne des Yuroks espère pouvoir réintroduire l'espèce sur ses terres ancestrales, le long du fleuve Klamath, où le rapace charognard jouait autrefois un rôle primordial dans l'écosystème et les cérémonies tribales.

La tribu Yurok s'est vu attribuer une bourse de 200 000 dollars du Service fédéral de la faune et de la pêche (FWS) pour évaluer la quantité de plomb présente dans la viande de cerf et mesurer le taux de pesticides de type DDT contenus dans les carcasses d'otaries. Ces tests permettront de déterminer les éventuelles menaces toxiques pour les condors.

Si les spécialistes parviennent à établir que les charognards peuvent survivre dans cette région, et obtiennent l'autorisation de l'État fédéral de relâcher des oiseaux élevés en captivité, il s'agirait de la première réintroduction de l'espèce dans la moitié nord de son berceau historique, et d'un tremplin pour son expansion dans l'Oregon et l'État de Washington (nord-ouest).

Le rapace est aussi un symbole pour la tribu Yurok, qui utilisait ses plumes pour fabriquer les costumes destinés aux cérémonies et danses traditionnelles.

La manière dont l'espèce a disparu du nord de la Californie n'est pas précisément connue. Le biologiste Chris West, membre de la tribu, pense que la pêche commerciale à la baleine et à l'otarie y a grandement contribué, en privant les condors d'une partie de leur nourriture -c'est-à-dire les carcasses rejetées par la mer.

La graisse des baleines et des otaries concentre les pesticides DDT et autres produits chimiques déversés dans les océans il y a des dizaines d'années. Comme les aigles, les condors sont devenus à la fin des années 1960 et dans les années 1970 incapables de couver leurs oeufs parce que le DDT a rendu les coquilles trop fragiles, selon Chris West.

Tiana Williams, diplômée en biochimie de l'université d'Harvard, contribue également à ce programme au sein de sa tribu. Autour de la ville d'Orick, elle place des pièges près des cadavres de cerfs et de ratons laveurs pour attraper des vautours urubu. A l'aide d'une seringue, elle prélève des échantillons de sang pour pouvoir évaluer le taux de plomb.

Le saturnisme est l'une des principales causes de mortalité des condors, selon Chris Parish, directeur de programme pour le Fonds Peregrine, qui relâche les oiseaux charognards dans le Grand Canyon. Pour réduire la menace, l'organisation a travaillé avec les chasseurs pour qu'ils utilisent des balles ne contenant pas de plomb et qu'ils emmènent les abats des animaux tués, afin que les condors ne puissent pas les manger.

Au dernier recensement, il y avait 180 condors sauvages en Amérique du Nord, contre 23 dans les années 1980, selon le porte-parole du service de la faune sauvage, Michael Woodbridge. En outre, les zoos et les élevages en détiennent 176.

Les condors sauvages nichent actuellement dans le parc national du Grand Canyon (Arizona), dans celui de Zion (Utah), dans le sud de la Californie et au Mexique (en Basse-Californie). Les seuls condors de la côte nord de la Californie sont empaillés depuis un siècle.

«Nous savons que l'aigle - le pygargue à tête blanche - est important, l'aigle royal encore plus. Et le condor leur est supérieur», souligne Richard Myers, membre du conseil tribal des Yuroks.


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