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The time has come - Coppenhague 2009

Par Ashtraygirl

L'entendez-vous? Le tic-tac entêtant de l'horloge biologique terrienne? Percevez-vous la lente agonie de notre éco-système mutilé, stigmatisé, spolié? Percevez-vous sa respiration saccadée, ses spasmes répétés de douleurs, ses alertes, sa dégénérescence? Anticipez-vous la catastrophe qui s'annonce, l'apocalypse écologique, le monde se vengeant de ses habitants, l'attaque du genre humain dans un ultime soubresaut de survie? Voyez-vous à quel point nos fins se chevauchent, se superposant tant notre devenir commun est lié?
On a vite l'air d'un(e) illuminé(e) à se laisser parler ainsi de l'avenir de notre espèce, du monde, et de tout ce qui l'englobe. On a vite fait de passer pour un anarchiste, un demeuré ou un naïf déconnecté de la réalité. Pourtant, d'un point de vue purement objectif (et cinéphilique), force est de constater que si l'homme (et bon nombres de réalisateurs) ont fantasmé de longue date sur la fin du monde, bien peu l'ont clairement anticipé au point d'envisager un non-retour. Auparavant, les films catastrophes chers à Hollywood visaient d'avantage à provoquer une décharge d'adrénaline colossale en regardant New-York dévasté qu'à montrer ce qu'ils pourraient refléter d'une très possible réalité. Il n'y a qu'à se baser sur le nombre de films dits d'anticipation pour se figurer que nous sommes désormais bien loin des scénarios fantaisistes d'antan, et que la fiction est en passe de rejoindre la réalité (à l'instar du prochain Emmerich, 2012, attendu comme le coup de poing catastrophe de l'année).
On en a déjà maintes fois discuté, et chaque fois, le bilan est le même: "De toute façon, c'est fouttu", et "Ce n'est pas à nous de changer le monde, nous n'avons pas ce pouvoir" ou "Les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités" et encore "Le modèle économique actuel ne permet pas une révolution écologique, les financiers ne l'accepteront jamais". Et tout cela est vrai, sans doute, quelque part. Pourtant, si un fait demeure certain, c'est que pour mettre un/des gouvernement(s) devant le fait accomplit, rien ne vaut la hargne populaire. Autrement dit, si nous nous faisons entendre, ils ne pourront pas continuer de faire la sourde oreille.
En vertu de quoi, à l'approche du sommet décisif qui se tiendra à Coppenhague fin 2009, chaque voix compte, et chacun doit se faire entendre de ses dirigeants. C'est pourquoi la Tck Tck Tck Campaign a vu le jour. Menée par Kofi Annan, soutenue par de nombreux artistes, elle a pour vocation, comme toujours, de fédérer autour de la question du climat. Et pour se faire entendre, ils ont tourné ça:


Si vous souhaitez vous faire entendre et affirmer que vous souhaitez des mesures efficaces pour stabiliser le réchauffement climatique et limiter son impact sur notre cadre de vie, signez l'appel de Coppenhague.


Et, plus efficacement, faites passer le message. Choisissez d'être fous, vous aussi, et de rêver, même utopiquement, à un monde meilleur. Mais faites-vous entendre.
Votre dévouée & naïve,
Ashtray-girl


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