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Plus d'ebooks supprimés du Kindle sauf si Amazon le décide

Par Actualitté
Les excuses de Jeff Bezos, l'embarras d'Amazon, la plainte d'un étudiant dont tout le travail sur 1984 avait disparu avec la suppression autocratique de l'ebook... tout ce scénario ne date pas tant que cela, et on attendait surtout que le cybermarchand explique une fois pour toutes les règles du jeu. Car les utilisateurs qui avaient acheté 1984 ou La ferme des animaux, et les ont vu disparaître du jour au lendemain, sans aucune explication, ont pu mal digérer la pilule.
Plus d'ebooks supprimés du Kindle sauf si Amazon le décideEh bien c'est clair et précis à présent : Amazon n'effacera plus jamais de fichiers directement sur le Kindle... à moins que la société ne soit forcée de le faire... Toute suppression d'ebook sera en effet soumise à une demande judiciaire ou calquée sur une réglementation, mais laissera la porte ouverte à toutes les fenêtres, sans mauvais jeu de mots. Car finalement, Amazon pourra toujours venir directement dans le lecteur ebook de ses consommateurs pour s'assurer de la légalité des fichiers qui s'y trouvent et supprimer ceux qui n'ont pas à y être, attendu qu'ils contreviennent à telle ou telle situation.
Ce qui est particulièrement agaçant, doivent penser les utilisateurs, c'est qu'aucun juge au monde ne peut - encore - envoyer des autorités chez vous pour vous réquisitionner un livre présent dans votre bibliothèque, que vous auriez par ailleurs acheté. Ce qui posera sans peine la question de la réelle propriété du livre, quand on passe par Amazon.
Il y aura donc des circonstances dans lesquelles le cybermarchand aura le droit, et au besoin, se l'octroiera, de supprimer à distance des oeuvres. Sauf si l'utilisateur est d'accord avec cette suppression et y consent. Mais Amazon pourra aussi décider que le livre présent sur le Kindle peut nuire au consommateur et pour son propre bien, le faire disparaître pour protéger ledit consommateur, voire sécuriser le réseau avec lequel le Kindle communique...
Merveilleux, non ? Reste que le petit étudiant qui avait porté plainte a vu aboutir un règlement à l'amiable, avec paiement de 150.000 $ et la promesse de ne plus effacer de livres.
Sauf quand il le faudra...

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