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Thirst, ceci est mon sang

Publié le 03 octobre 2009 par Olivier Walmacq

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genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2009
durée: 2h15

l'histoire: Un prêtre se porte volontaire pour tester un vaccin. Il succombe, mais est ramené à la vie par une mystérieuse transfusion sanguine qui le transforme en vampire.

la critique de Eelsoliver:

Vu le nom et la réputation du réalisateur, Park Chan-Wook, Thrist, ceci est mon sang était forcément attendu au tournant.
N'oublions pas que l'on doit le terrible et complexe Old Boy à ce cinéaste de talent. Un talent qu'il démontre à nouveau dans ce film d'horreur, dans lequel le vampirisme est surtout un prétexte pour proposer une réflexion autour du désir et de la déshumanisation de ses deux personnages principaux, un prêtre et sa maîtresse.

Voilà qui est original ! Pour cela, Park Chan-Wook prend son temps. La première partie du film nous raconte l'histoire d'un prêtre qui accepte de subir des tests alors qu'une infection tue tous les malades qui en sont atteints. Parmi plus de 500 participants, il est le seul survivant.
Il apparaît alors aux yeux de certains comme un miraculé, voire un Saint béni par la main de Dieu.

En vérité, rien de tout cela. Le héros doit sa survie grâce à une mystérieuse transfusion sanguine. D'ailleurs, le film se concentre peu sur l'origine de son Mal, puisque ce dernier découvre qu'il est devenu un vampire. Il doit désormais vivre la nuit et s'abreuver du sang des humains pour survivre et pour ne pas être affecté par le virus qui est resté en lui.
Thirst s'intéresse davantage à la relation animale entre ce prêtre bellâtre et une jeune femme, martyrisée par son mari et sa belle-mère.

Et c'est sur ce point que le film de Park-Chan Wook devient réellement passionnant. Assoiffé de sang, le héros a de plus en plus de mal à contenir ses instincts sauvages.
Il devient alors un monstre qui effraie bientôt sa dulcinée: il doit alors abandonner sa soutane ainsi que sa foi catholique. Un choix peu évident mais qu'il accepte par fatalité.
Il partage alors son sang avec sa maîtresse après avoir tué son mari impuissant.

Le film prend alors un tout autre tournant et nous présente un couple animal et meurtrier en quête de proies et de nouvelles victimes.
Devenue également vampire, sa maîtresse montre une grande cruauté et ne fait aucune pitié... Contrairement au personnage principal qui essaie maladroitement d'instaurer des codes lorsqu'il doit satisfaire sa soif de sang.
En résulte une oeuvre souvent passionnante, mais réellement un peu longue par moments. Mais en cette période malheureusement propice à d'autres films de vampires formatés (Twilight...), Thirst s'impose comme un très bon cru du genre.

Note: 15/20


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