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Sexe, caféïne et rock’n'roll

Publié le 07 octobre 2009 par Georgesdimitrov

36669_1Xavier Caféïne, l’un des fleurons de notre scène rock québécoise, a lancé la semaine dernière son deuxième album solo intitulé Bushido. Nous vous en reparlerons sous peu, mais soulignons tout d’abord cette parution avec un petit retour dans le temps, à une époque pas si lointaine où, soi-disant, le rock était mort. Vous souvenez-vous de l’an 2000 ? À l’ère du règne du rap/hip-hop et du techno/dance, Xavier portait déjà très haut ses emblèmes garage, punk et glam. Il était plutôt unique en son genre… et nous, on était déjà fans. Fort d’un premier album Mal éduqué mon amour (1997), Caféïne, qui était alors un groupe, proposait une énergie tout à fait rafraîchissante et des concerts, pailletés et sauvages, assez inoubliables.

L’objet de notre intérêt présent est le second album du groupe, le bien nommé Pornstar (2000). Ce disque, qui avait “bénéficié” d’un marketing très discret à l’époque, est totalement méconnu : un petit scandale auquel nous nous apprêtons à remédier aujourd’hui ! Pornstar est à plusieurs égards, un album de transition pour Xavier et sa bande. Mal éduqué mon amour, qui était entièrement en français, était parfait pour les partys de cégep made in Quebec; son successeur serait bilingue et revendiquerait un son trash festif davantage anglo-saxon. On pense immédiatement aux New York Dolls, qui n’auraient aucunement renié une pochette rose bonbon où le chanteur apparaît nu recouvert d’une peau de léopard. Bien sûr, la production était totalement fauchée, mais elle sonne encore aujourd’hui comme une tonne de briques.

Pornstar propose neuf titres particulièrement bruyants, totalement irrévérencieux, définitivement glam rock. Sur l’ensemble, trois chansons demeurent dans la langue de Molière : outre une langoureuse déclaration d’amour à la clope (Cigarette), on y retrouve l’attrayant Hymne à la mort, joyeux poème sur un thème pas très joyeux, le suicide. La chanson-titre, aux paroles hilarantes, affiche une énergie plus que communicative – gracieuseté d’un piano et de guitares enragées. Pour terminer, amusez-vous à décrypter le texte référentiel de la perle pop qu’est Wow : on y croise autant les idoles Billy Idol et Iggy Pop que les moins regrettables Dead or Alive. So rock’n'roll is dead ? Pour Caféïne en 2000, pas vraiment on dirait.


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