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Copies pirates : l’Elysée au ban de la loi… Hadopi !

Publié le 07 octobre 2009 par Kamizole

sarko-pabo1210341468.1254756969.jpgIl est des jours comme ça qui apportent leur lot de nouvelles réjouissantes… où je ne regrette pas de m’être levée tôt et de n’être point encore retournée dans les bras de Morphée. Je trouve cela sur la newsletter de Libé tombée en fin d’après-midi. L’Elysée, trop grave sur le droit d’auteur…Pensez donc ! Nicolas Sarkozy n’avait pas de mots assez durs pour fustiger les pirates qui ne payent pas leur écot aux artistes. Pris à son propre piège, le satrape ! Rien moins que 400 DVD – la même œuvre - copiés en toute illégalité. Fastoche : il ne risque même pas de passer devant un juge, du moins tant qu’il «fera président» selon son expression qui sent vraiment «le gamin en culottes courtes»… pas «fini» vous dis-je ! Il n’a jamais grandi, même dans sa tête mais hélas ! les talonnettes morales ne sont pas encore inventées….

Il s’agissait d’un documentaire sur Nicolas Sarkozy : «à visage découvert»… Lequel ? J’ai déjà dit que Sarko était pire que Janus et qu’il ne pouvait se contenter de deux faces. La comparaison la plus parlante étant, de mon avis, les «Quatre sans cul» du célèbre monument de Chambéry, sachant de surcroît que si «un éléphant ça trompe énormément» que dira-t-on de quatre !

Le portrait devait être bien complaisant pour qu’il eût réjoui Nicolas Sarkozy au point d’en faire graver 400 exemplaires distribués gracieusement, fin août, lors de la 17e conférence des ambassadeurs… Incorrigible le «Petit Nicolas» ! Tout lui est bon pour se mettre en avant, faire son auto-promotion. Le contentement de soi et la vantardise sur (courtes) pattes !

L’an dernier, il avait distribué le CD du dernier album de Carla Bruni aux ministres à l’issue du dernier Conseil avant les vacances. Au moins, ils ne risquaient pas d’avoir les oreilles cassées par son mince filet de voix ! Cela n’avait pas empêché à cette œuvre immémorable de connaître un sacré bide, au point que le distributeur anglais mit la clef sous la porte…

L’histoire ne dit pas si les exemplaires offerts provenaient du commerce ou s’ils avaient été gravés par les services de Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy comme ce fut le cas pour le documentaire de France 5 : à pirate, pirate et demi !

Le même Franck Louvrier, pourtant grand donneur de leçons sous l’éternel en matière de copies illégales qui accusait cet été dans une tribune parue dans le Monde «la contrefaçon, la copie, en somme, le faux » de menacer, plus que la censure, Twitter… et nos démocraties (…) Reconnaître le caractère inaliénable d’un témoignage personnel, tel est le sens profond de la réflexion en cours dans Hadopi, qui rayonne bien au-delà de l’industrie du disque, jusqu’au sens de notre vie en commun dans une démocratie », Fermez le ban ! sortez vos mouchoirs…

Certes, il ne s’agit pas d’une œuvre vendue dans le commerce, mais tout de même ! Une grossière contrefaçon – changement de jaquette, disparition des mentions relatives à la production : les logos de France 5 et de Galaxie Presse, la société de production, remplacés par : «Service audiovisuel de la présidence de la République - Unité photos - Tous droits réservés (photos et vidéos)» et surtout, toutes les mentions des droits d’auteur et droits voisins ont été supprimées.

Ce qui, selon Astrid Girardeau de Libération, amuserait un avocat spécialisé en droit de la propriété intellectuelle : «C’est exactement ce que font les ateliers clandestins de contrefaçon sauf qu’eux ne retirent pas les mentions de droits d’auteur !».

:)

Selon Bernard Vaillot, dirigeant de Galaxie Presse – qui se dit toutefois gêné par la disparition des mentions légales – il y aurait eu «un accord oral, pas de trace écrite» et il ne s’agirait pas ni de piratage ni de préjudice commercial «vu que le DVD n’est pas en vente et que c’est pour une diffusion restreinte»

Mauvaise interprétation de la loi – qui prévoit jusqu’à trois ans de prison et 300 000 euros d’amende ! – selon l’avocat interrogé par Libé alors que de surcroît «Ce genre d’autorisation ne se fait jamais sans contrat écrit. Et dans tous les cas, rien ne justifie de refaire les jaquettes et de supprimer les droits d’auteur».

Défendre Hadopi, c’est très bien. En respecter la lettre et l’esprit, serait beaucoup, beaucoup mieux. L’UMP avait déjà été prise la main dans le sac : accusé de contrefaçon pour l’utilisation, sans autorisation, d’un titre du groupe MGMT lors de deux de ses meetings. Récidiviste ?


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