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Suppression de la taxe professionnelle et réforme territoriale : Alain Juppé rue dans les brancards !

Publié le 07 octobre 2009 par Kamizole

alain-juppe-tacle-sarko-7-oct-2009.1254957559.jpgCe n’est pas qu’il soit «mauvais cheval», le Juppé… Mais outre qu’il ne doive pas franchement porter Nicolas Sarkozy dans son cœur, il apprécie peu le contenu des cartons de l’Elysée et comme le dit Libé-Bordeaux Alain Juppé ne mâche pas ses mots à propos de la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy… il ne s’en laisse point conter sur la prétendue révolution : «Ce projet n’est en rien un bouleversement mais c’est toujours pareil avec Sarkozy, on vous dit que c’est une rupture avec tout ce qu’on a fait par le passé… C’est une transition».

Ni d’ailleurs, «compter» en ce qui concerne la suppression de la taxe professionnelle… Il estime que Sarko “se fout du monde”, faisant remarquer que la compensation du manque à gagner à l’euro près n’est instituée que pour la première année et estime les ressources qui seraient perdues, en prenant l’exemple de la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux) dont il est vice-président qui - dès la seconde année - perdrait plusieurs millions… Il n’y va pas par quatre chemins : «le gouvernement cherche la provocation» !

Il critique également la réforme visant à fondre conseils généraux et conseils régionaux alors que les modalités de l’élection des futurs conseillers territoriaux ne sont toujours pas connues.

«Ça va secouer» ! admettait François Fillon devant les parlementaires UMP réunis dernièrement au Touquet. Lui et Sarko prennent un grand risque politique en tentant de réformer les exécutifs locaux et les modalités d’élection. Sous les pavés de la démagogie à l’égard des Français : «3000 élus au lieu de 6000» et encore, il n’est pas certain que cela prenne ! la plage de la politique purement politicienne : tenter par tous les moyens de réduire à peau de balle l’influence électorale de l’opposition dans les régions et les départements. Comme si le «charcutage électoral» de Marleix pour les législatives n’était pas suffisant pour essayer d’éradiquer totalement la gauche ! Il leur faut tout, la France à genoux, soumise à Sarko, pieds et poings liés, ad vitam aeternam.

Mais les parlementaires UMP, et notamment les sénateurs qui doivent leurs sièges précisément à leurs mandats locaux ne l’entendront sans doute pas de cette oreille. On leur demande ni plus ni moins que de se tirer une balle dans le pied ! Ils n’ont sans doute guère envie de faire partie du «cercle des élus locaux disparus» et ne semblent pas avoir été convaincus le moins du monde par la démonstration pro domo de Fillon, lequel ne devrait vraisemblablement pas être reconduit à Matignon après les élections régionales de mars prochain…

L’on parle en effet déjà d’un remaniement ministériel «massif» ! combien de ministères Sarko aura-t-il épuisés en à peine 3 ans ? Ce n’est pas encore la «valse des ministères» propre aux IIIe et IVe Républiques mais c’est un quasi record pour la Ve…

Sur le plan des institutions, «La France d’après» fait plus penser à celle de Vichy… Il ne restera plus qu’à supprimer carrément les élections, les électeurs ayant parfois le mauvais goût de ne pas voter «comme il faut». Sinon, en revenir à la nomination des maires et conseillers municipaux par l’exécutif, à l’instar du système qui fut en vigueur de l’Empire jusqu’à 1882… Ou, pour le moins s’en tenir aux seules «candidatures autorisées» - par le pouvoir. Chef d’œuvre de démocratie, n’est-il pas ?


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