52 livres en 52 semaines : Je compte les morts

C’est fou combien Facebook et les médias sociaux en général ont révolutionné les rapports entre les gens. Exemple : je n’ai jamais parlé à Geneviève Lefebvre mais je sais qu’elle adore Xavier Caféine, qu’elle est en train de se taper la première saison de Lie To Me en rafale et qu’elle avait “All My Lovin’” des Beatles dans la tête dimanche dernier. Donc je ne connais pas Geneviève - dis, Geneviève, puis-je t’appeler Geneviève? - mais je la connais, genre.

Vu le plaisir que j’ai à lire ponctuellement ses Chroniques blondes, j’avais donc très hâte de lire son Je compte les morts, sorti le mois dernier.

Très à propos de sortir ce roman noir en pleine grisaille d’automne. Je compte les morts compte 318 pages de meurtres, de folie, de revanche, de relations sans issue et de terribles secrets. Quel bonheur! Fuyeux de polars, revenez. Je compte les morts est davantage une étude psychologique de personnages au passé glauque, au présent triste et au futur douteux qu’un simple oudonitte formule Patricia Cornwell.

Je ne sais pas si ce fut l’idée de départ, mais il me semble que Je compte les morts pourrait très bien se transposer sur 12-13 épisodes télé. Les fils de l’intrigue et les personnages du livre m’ont un peu fait penser à ceux de la très bonne série de Radio-Canada “Aveux” qui sévit présentement. D’ailleurs, si j’avais un commentaire négatif à faire sur le livre, je dirais qu’un 100-150 pages de plus n’aurait pas fait de tort. L’auteure prend son temps pour placer l’action et ses personnages mais j’ai eu l’impression que ç’a déboulé un peu trop rondement par la suite.

Malgré cela, j’ai beaucoup aimé le roman. C’est un tourneux-de-pages, oui, mais substance en prime. Et si on ajoute à cela le style et l’humour que l’on connaît de la chroniqueuse blonde, le plaisir n’en est que plus grand.