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Luke Vibert – We Hear You

Publié le 11 octobre 2009 par Jekyllethyde

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A croire qu’avec le temps, les modifications génétiques commencent à faire office de banalité, et c’est donc avec aplomb qu’une des figures emblématiques des mutants supersoniques nous offre un énième album, We hear you, quatre mois seulement après Rythm. Sortie sur Planet Mu, on est de suite emballé par l’artwork loufoque qui n’est pas sans nous rappeler la patte tordue de Joel Trussel dans son clip Mr wobbles. Alors que ce cache t-il derrière cet amas de cactus à tête de chats qui semble bouncer collé-serré ? Un Vibert funky, et inspiré, qui nous offre ce que son armée de fans attende de lui, de l’improbable!

L’album commence sur les chapeaux de roues avec « Belief life » où se mélangent samples de M.O.P., flow jungle, et mélodies planantes, sorte de spacial Hiphop tout en finesse et parfaite introduction du groovy « We hear you« , qui sent bon le fond du bac à vinyls d’un shop reculé de Louisiane. Idéal pour se faire mal aux genoux en tentant de retrouver les mouvements de popin que l’on savait faire à 10 ans. Coool ! On enchaîne direct avec « De-Pimp Act« , jazzy, abstral, où la rencontre entre Sun Ra et Public Enemy, pourquoi pas ?

Et puis tout d’un coup comme ça, hop nous voilà en plein milieu d’un champs boueux où une spirale phosphorescente trône au-dessus de Luke qui semble avoir fusionné avec les effet de ses machines… L’acid rave old school de « Hot stick » ou « Pretty old acid music » (playlisté) nous collent une grosse banane et feront plaisir aux nostalgiques du genre. Mais pas le temps de s’y habituer, à la manière d’un Ken Kesey, Vibert semble vouloir nous faire passer l’acid test afin de pouvoir se transcender et s’ouvrir la tête avant de passer à autre chose… pas forcément compréhensible au premier abord. Nous revoilà donc parti vers de l’hybride avec le dubstep / électronica « Dive and lie Wrecked » dérivant vers le psychédélique lancinant et fascinant « Computer complex » où la seule écoute doit pouvoir provoquer le même effet qu’une montée de Lexomil allongé sur un hamac en plein soleil… OUCH

Et puis c’est le grand nawak sur la fin, passant du freestyle/house « House stabs » au Kraftwerkien torturé « Marvelous Music Machine » pour finir sur « Arrogance » à mi-chemin entre le générique de Hooker et la truite de Schubert…

Au final, un album pas tout de suite accessible, mais qui après plusieurs écoutes révèle toute sa finesse. Un charmant fouillis de 14 tracks qui risque cependant d’en rebuter plus d’un… Mais au final Mister Luke Vibert en a t-il quelque chose à foutre ?!
Myspace


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