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Lutter ou cogérer avec le capital ?

Publié le 12 octobre 2009 par Forrestgump54

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Conduite par Chérèque une délégation de la direction de la CFDT vient de faire une tournée dans les entreprises des 22 régions.
Le but ? François Chérèque, lui-même, nous explique qu’ils souhaitaient rencontrer   leurs équipes syndicales pour rendre la CFDT visible dans la crise « avec ce qu'elle fait et revendique ».
Le journal financier « Les Echos » et « Le Figaro » rendent compte de cette tournée.
La lecture est édifiante. Prenant pour exemple l’usine SKF de Tours, celle qui en son temps a reçu tous les matériels du site d’Ivry fermé après une dure bataille syndicale,  François Chérèque se félicite d’un accord réalisé sur le site pour éviter d’éventuels licenciements. Cet exemple nous laisse pantois, car cet accord visait à rendre plus souple la gestion du personnel : gel des salaires, prêt de main d’œuvre et accord sur les 35 heures étendu pour permettre une meilleure modulation des périodes travaillées et chômés. Pas étonnant que le directeur du site exulte « ça nous a sauvés la mise » dit-il.
Selon la CFDT, la seule façon de lutter contre la crise serait d’appliquer les remèdes préconisés par le MEDEF et accompagner sa politique ? C’est  ce que la direction de la CFDT appelle « oser le changement » « rénover le dialogue social ». La CFDT est toujours en pointe pour pratiquer le partenariat avec le patronat et le gouvernement.
Heureusement, une autre solution existe, celle de la lutte pour combattre le capital. Les salariés en ont marre de payer pour une crise qui n’est pas la leur, les actions se développent.
Une étude d’ « Entreprise et Personne » (organisme qui réunit les DRH des plus grandes entreprises françaises) constate la dégradation des rapports sociaux. Les auteurs écrivent « … les conflits sociaux, grèves, occupations d’usines, émaillent le territoire. Les appels à l’action sont nombreux et témoignent de la diversité de ce mouvement social ». Ils citent les entreprises, les routiers, les postiers, l’appel à la grève à la SNCF le 20 octobre,  le 22 octobre sur l’emploi industriel à l’appel de plusieurs fédérations CGT.
La volonté de lutte est de plus en plus forte, pourvu que  l’enjeu corresponde à l’attente des salariés. Les revendications pour l’emploi, les salaires sont des revendications concrètes, comme celles des postiers et des cheminots contre la casse du service public et les privatisations.
Gérer la crise avec le capital ne peut être un objectif syndical. Appeler les salariés à combattre le capital, tous ensemble et de plus en plus fort, devrait être le mot d’ordre de toutes les centrales syndicales. Seule la lutte peut faire reculer le capital et le gouvernement et imposer les revendications.
C’est l’enjeu pour les salariés. Il faut faire monter l’exigence de la lutte, bousculer  ceux qui dans les organisations syndicales freinent le développement de la lutte. Il est temps que le monde du travail impose ses véritables choix.


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