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Novgorod

Par Unevilleunpoeme
Je saisis l’ombre d’abord,
Ombre étrange, ombre verte d’une haie mal taillée
Ombre et filets de lumière,
Petits filets venus du ciel.
Cette ombre discrète envahit les murs blancs
D’une Eglise proche,
Elle entoure et enlace celle d’à côté.
Elle me fascine, cette insaisissable,
Qui tente de me surprendre.
Je vois l’ombre ensuite se fondre en un début de clarté
Ombre et lumière,
Lumière tamisée, grise, rose, brune, blanche,
Un blanc éclatant attirant le regard.
L’ombre rejoint la lumière
Sur ces Eglises diverses et uniques,
Fascinantes et surprenantes,
Sur ces clochers bulbeux, ronds, pointus, dodus.
Tous ces clochers s’élèvent vers le ciel,
Tels des appels, des inquiétudes, des certitudes
Ces clochers et clochetons sonnent les larmes, les rires, les joies
Et nous invitent à l’amour, à la tendresse.
Eglises jadis façonnées par les hommes, nos pères,
Actuellement seules et délaissées,
Vous paraissez espaces, lieux, temps,
Invitant au mystère et à la rencontre.
Ciel et nuages couvrent et enveloppent
Ces maisons de Dieu et des hommes.
Nuages suspendus au ciel,
Voiles blancs, gris, presque noirs, soyeux, duveteux,
Nuages créant pourtant la lumière.
J’ai saisi ce lieu magique,
De pénombre et de clarté lumineuse,
De diversité et d’unité.
Que ne l’ai-je quitté moins vite !
Que ne l’ai-je apporté plutôt au peintre.
Pour qu’il le ressaisisse à nouveau et à sa manière !
Anne Dijon.

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