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Vas mon fils, Papa est là…

Publié le 13 octobre 2009 par Notil

Photo SIPAC’est ce que l’on a envie de dire en lisant la presse, en écoutant les commentaires et visionnant les images. Les sentiments des uns et des autres correspondent à la Politique de la France. Il y a ceux qui suivent les yeux…

fermés le Président – par crainte, admiration, adulation?-  et les autres qui continuent d’aboyer contre les faits et gestes, parfois  surprenants, de l’homme responsable qui est censé faire avancer le Pays.

Le dernier acte en date est la désignation patriarcale de son fils Jean à la tête de l’EPAD. l’Epad ou établissement public d’aménagement et développement de la Défense est à l’origine une opération d’envergure nationale. Ce centre d’intérêt économique international a vu le jour en 1958. Il effectue les études préliminaires d’urbanisme et les études de faisabilité techniques daznd différentes opérations. C’est un établissement public à caractère industriel et commercial. Nicolas Sarkozy en a présidé son directoire pendant un peu moins de deux ans, d’avril 2005 à décembre 2006.

Aujourd’hui et alors que personne ne s’intéressait à cet établissement, l’annonce faite de l’éventuelle désignation de Jean Sarkozy à la tête de cet empire, la Défense est au premier plan. Cela aura servi au moins à cela. Faire en sorte que les Français et les Parisiens en premier chef s’interrogent sur ce qu’est devenu ce quartier gigantesque où sont brassés chaque jour des millions voire des milliards d’euros.

Il est vrai que la désignation d’un jeune homme de 23 ans qui n’a pas fini ses études de Droit, (il n’est qu’en deuxième année?) peut paraître choquante. Tout le monde y compris parmi les fidèles du Président -même s’ils n’osent le clamer haut et fort- en est resté abasourdi. C’est oublier l’élection de Jean Sarkozy à la tête de Neuilly et la façon influente de son père lors de cette campagne élective.

Il est effectivement gênant de voir qu’il suffit de porter un nom pour être considéré et…placé. La cuillère en argent -voire en or- existe encore bel et bien. Les jeunes de banlieue qui s’échinent pendant des années pour se voir offrir un simple poste de cadre vont être contents d’apprendre, une fois encore, si nécessaire, qu’ils n’intéressent personne hors le cadre électoral. C’est de la part de certains politiques bien mal comprendre que les années 2000 et à venir n’ont rien à voir avec leur vécu.

Jean Sarkozy est peut-être quelqu’un de bien, de très bien même, mais à l’heure d’une crise qui n’est pas terminée, à celle où les postulants à l’emploi le moins noble se voient demandé une expérience réelle, il va représenter tout ce que les jeunes exècrent. A savoir « le fils à Papa » tant décrié, il fut un temps.

Il est trop facile de dire que quoi qu’il fasse, on lui repprochera toujours d’être  le fils du Président. D’une, ce n’est pas un  repproche c’est un fait. De deux, il peut refuser, gentiment, ce poste qui conviendrait certainement plus à un quadra de la finance et de l’urbanisme qui a déjà fait ses preuves sur le plan international. Mais n’est-ce pas là justement le but inavoué de cette désignation? Faire en sorte que le fiston soit bientôt aussi connu que le papa. Et Jean Sarkozy ne sera-t-il pas l’oeil de son papa?

Tout cela ne serait rien ou presque, habitués que nous commençons à l’être, si la presse européenne et mondiale ne s’en mêlait pas. De l’Angleterre à la Chine, les qualificatifs n’ont guère tardé à se faire entendre. « Népotisme », « fait du Prince », « Privilège de naissance » entre autres. Il s’agit au-delà du fait, de l’image de la France.

D’un autre côté, il serait ridicule de demander à Jean Sarkozy de commencer à travailler dans un fast food pour faire…comme tout le monde. Même si cela heurte tous ceux qui travaillent chez le plus célèbre des clowns.

Là encore, il faut voir. Il ne fait aucun doute que Jean Sarkozy ne sera jamais seul, que l’entourage qui lui sera choisi le sera en fonction des compétences qu’il n’a pas compte tenu de son jeune âge. Après il sera grand temps des comptes rendus.

Que tous ceux qui auraient refusé d’être à sa place le crient à la terre entière. L’écho ne leur voix ne couvrira pas le ronflement d’un moteur diesel. Alors, on peut effectivement s’élever contre cette décision, avoir de bons arguments, Jean Sarkozy reste le fils du Président…et les textes permettent sa désignation. Tout le reste n’est qu’atermoiement inutile et perte de temps. Il serait temps en France d’arrêter de se lamenter dès qu’un fait nous rappelle que la démocratie a aussi ses faiblesses.

Une seule chose pourtant dans ce « peut-être ben qu’oui, peut-être ben qu’non »: Qu’à partir de maintenant tous les employeurs et décideurs donnent réellement une chance à ceux qui veulent la saisir. Que ceux qui n’ont pas d’expérience s’en voient offrir une. Alors cette désignation aura servi à quelque chose de constructif.

Et rien n’est encore fait, même si…


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