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Stallone: une star mondiale d’origine française !

Publié le 17 octobre 2009 par Pierre

jackie-stallone Le 7 octobre, « Le Télégramme de Brest » a sorti un scoop : Sylvester Stallone, la légende du cinéma américain, serait d’origine bretonne, brestoise plus précisément.
Tout est parti de Jacqueline Stallone, la maman, qui débarque à Brest pour retrouver ses ancêtres et qui, du fait de son patronyme, va rapidement faire prendre conscience à la population locale qu’un événement se trame. Je vous passe les détails de la suite, tout est très bien expliqué ici.
Alors l’information a été archi-relayée sur internet, mais en omettant un aspect fondamental de la famille Stallone : son impact dans la culture et l’histoire américaine.

La légende Stallone

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Aujourd’hui, tout le monde connaît le nom Stallone grâce à Sylvester, l’ainé des deux frères. Oui, il y a un deuxième Stallone, et ce n’est pas un peintre lui non plus. Franck Jr (le cadet), c’est « Far from over » dans Staying Alive et puis surtout, la création-interprétation d’excellentes chansons (03-pushin’, 02-take-you-back-tough-gym..) de la BO de Rocky 3, un album magique, l’une des meilleurs bandes son de films jamais produite. Mais voyons maintenant Sylvester…

Sylvester (Enzio) Stallone

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L’aîné. Né en 1946 dans le quartier de Hell’s Kitchen à New-York, il est devenu, à la force du biceps, une légende du cinéma américain. Son élocution pâteuse et sa paupière lourde sont dues à un accouchement difficile, aux forceps, qui ont endommagé un nerf facial ; il était écrit que Stallone serait de la race des combattants… Et sa carrière comme son physique sculptural le prouvent.

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Alors bien sûr, sa filmographie est inégale (on y trouve par exemple l’excellent Tango et Cash, ou bien une adaptation très réussie de la pièce de théâtre Oscar, où Sly y excelle dans le comique de situation, un bien moins bon L’expert avec Sharon Stone) mais certains rôles ont marqué l’Amérique entière, et le monde. Rambo, le premier, qui derrière l’action et les coups de mitraillettes (eh, c’est un béret vert !), dessine la blessure profonde du Vietnâm, l’Amérique marquée au fer rouge et qui ne sait quoi faire de ses enfants qu’elle a envoyé casser du niaque. Le(s) message(s) porté(s) par ce film, si l’on veut bien faire un petit effort, est une véritable réflexion sur le rapport des populations à leur soldats et à la guerre, surtout quand le bien-fondé de celle-ci prête à discussion… John Rambo, le patriote, est une bête blessée que tout le monde cherche à abbattre pour se voiler la face et oublier cet épisode de l’histoire collective américaine . Le film interpelle aussi sur l’exercice du pouvoir au travers du despotique shériff de cette petite bourgade.

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Dans une veine moins politique, il y a surtout Rocky Balboa, l’étalon italien, un film, une saga d’une densité et d’une richesse incomparables. Le film  est assez classique dans son message de base– grosso modo, dans l’Amérique libre, chacun a sa chance et peut réussir s’il s’en donne les moyens – on trouve une multitude de sujets, traités avec finesse et justesse, grâce bien sûr au talent d’acteur de Stallone. Citons notamment l’amour naissant, maladroit et timide avec Adrianne, le rapport père-fils avec  Mickey son entraîneur (qui n’a pas vers une larme à la mort de ce dernier dans Rocky 3 ?), les valeurs qui rapprochent les hommes quelles que soient leurs différences (ici la couleur avec Appolo Creed qui remet sur selle Rocky), une description juste des classes laborieuses américaines et de leur alcoolisme bon-enfant au travers de l’attachant Paulie, futur beau-frère de Rocky, l’humilité, dans la victoire comme dans la défaite, source de richesse et de force (on peut oser ici un parallèle entre la boxe et la religion)…

Bref, Rocky est un chef d’œuvre qui dépasse la seul qualité artistique des différents opus, et c’est sa profondeur dans la description des sentiments humains qui frappe.  Rocky, héros indémodable que tout gamin doit voir pour comprendre la vie. Stallone c’est aussi bien que Zola ! (Pour rappel, Sylvester Stallone a été fait chevalier des Arts et des Lettres en 1992).

Voilà, pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, quand j’ai appris que la famille Stallone avait un peu de sang français, je n’y peux rien, je n’ai pu en ressentir qu’une petite fierté… Jacqueline, Franck, Sylvester, vous êtes des nôtres !

François


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