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L'obscénité des vaniteux

Publié le 20 octobre 2009 par Elulocal
Il est un phénomène, auquel je souhaite ne jamais céder. C'est la puérile grossièreté, l'adolescente répugnance, qui mûrit en une espèce de vulgarité volontairement virile, mais qui trahi la défaite consommée sur le terrain de la persuasion, défaite voulant se venger par l'administration d'une blessure mesquine.
C'est le coup porté, à terre, par l'homme vaincu, sans honneur, qui ne peut regarder son adversaire en face alors qu'il n'a pas décelé l'angle d'attaque convenable, le point faible de celui-ci. Ce déconfit est l'orgueilleux élu qui ne se jette dans un combat que s'il ne le sait gagné d'avance.
Et malgré une sensibilité particulière, je ne suis pas offensé par ce courrier reçu. Chaque terme utilisé, chaque référence évoquée, renvoie plus à la psychologie de l'épistolier qu'il ne fait mal au destinataire. Ces gros mots projettent sur ses écrits une ombre de fausse bravoure dans laquelle se dissimule une vraie pusillanimité.
Quelle facilité d'attaquer superficiellement l'adversaire de ses idées sur le terrain d'une joute d'injures. Les propos de fond sont brefs, et comme il est difficile pour le vaniteux de reconnaître la minceur de l'argumentation, il la cachette du sceau de l'infamie.
Au lieu d'une consécration, c'est alors l'anéantissement de ses idées qu'il célèbre. La colère noircit sa pensée, et c'est la mort de son caractère qui précédera la disparition de cet homme.
Cet homme qui confondra probablement jusqu'à son dernier souffle, persuasion et négociation, combat et échange, sprint et marathon, j'essaierai de ne jamais lui ressembler.

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