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Alain Mabanckou dans « XXI »

Par Encres Noires

Alain Mabanckou dans « XXI »J’avais déjà très brièvement évoqué XXI ici et . La dernière livraison de cette excellente revue est disponible en kiosque – pardon, en librairie – depuis le 15 octobre, et je me dois d'en parler, d’une part parce que le dossier de ce numéro d’automne est intitulé « Bleu blanc noir, Quand les Africains prennent racine en France », d’autre part parce que l’écrivain congolais Alain Mabanckou y signe un sympathique texte, dans la rubrique « Vécu », relatant un épisode marquant de ses premières semaines en France, il y a dix-sept ans : « Le visage du Noir qui me courait après ».
XXI avait déjà ouvert ses pages « Vécu » – où une personnalité, le plus souvent un écrivain, narre un événement personnel ayant eu une incidence sur son œuvre ou en ayant été la conséquence – à Gilbert Gatore, à l’automne 2008, dans un numéro 4 dédié à des « destins d’Afrique ». Le romancier rwandais évoquait alors le trouble causé par la lecture d’un commentaire, sur Internet, suggérant que le père de l’auteur du Passé devant soi (Phébus, 2008) aurait fait partie des tueurs pendant le génocide de 1994.
Ici, l'anecdote racontée par Alain Mabanckou se situe en amont de ses romans « français », Bleu Blanc Rouge (Présence africaine, 1998) et Black Bazar (Seuil, 2009) : il se souvient comment, alors jeune étudiant en droit, il avait été coursé dans les couloirs du métro parisien par un contrôleur zélé. Un incident qui l’amènera au poste de police et, accessoirement, à l’envie de « dire des histoires » qui, entre autres, « évoqueraient inéluctablement l’ambiguïté du racisme entre les personnes de même couleur ».
Pour conclure sur une note plus journalistique que littéraire et vous mettre l’eau à la bouche, voici une brève présentation des articles qui constituent le dossier « Bleu blanc noir » du numéro 8 de XXI :
- « Le crayon de Dieu n’a pas de gomme. Souvenirs d’un missionnaire en brousse normande » : Jeune prêtre africain dont les ancêtres furent évangélisés par des missionnaires blancs, Borice avait des rêves plein la tête. Mais curé dans le bocage, c’est une autre histoire… Par Eric Lemasson
- « Au bonheur de la rue des Rigoles » : Il sont 1 700 petits entrepreneurs à se croiser tous les jours, ou presque, dans la même société de domiciliation, la moins chère et la plus grande de Paris. François, la patron, connaît sur le bout des doigts tout son petit monde. Par Hannelore Cayre
- « Terminus, station Collinée » : En plein cœur de la Bretagne, il est un hameau isolé où 10% de la population est d’origine malienne. Dans les années 1970, les parents sont venus nombreux travailler à l’abattoir de cochons. Leurs enfants ont grandi. Les voilà Bretons maliens. Par Zoé Lamazou

Bonne lecture !


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