Allez les Filles a eu une idée de génie en faisant venir The Jim Jones Revue, dont j'ai chroniqué le disque, après avoir pris une super claque à la Garden Nef Party cette année. Cela atténue les regrets de ne pas voir Chairlift et Phoenix, complets à la Rock School Barbey : le Bt59 affichait en tout cas une belle audience !
Sans manquer de respect envers Outrageous Cherry, car en plus, c'est un bon groupe, le look des membres qui le composent a de quoi faire rire. Entre le guitariste au look "je hantais les rayons de Leroy Merlin il y a 30 ans", le bassiste qui ressemble un peu au guitariste de Spinal Tap et le leader du groupe, vieux fan de Linux première distribution, ça ne semblait pas gagner. La batteuse est aussi mimitée ou presque que Meg White, d'ailleurs elle est interdite de grosse caisse (!) et de cymbales (!!). Et pourtant, et pourtant, c'est pas mal du tout, Outrageous Cherry. Il y a un petit côté Byrds / R.E.M. lo-fi pas désagréable du tout, quelques mélodies bien senties, une veine pop qui donne de la pêche aux titres, avant, pour être honnête, une fin de set moins trépidante (guitare acoustique, pacemaker au ralenti), mais l'impression aux relents psychédéliques est que, certes, Outrageous Cherry est un groupe de losers (c'est écrit sur leurs têtes), mais c'est aussi un bon groupe. Ouf !
Le MySpace de Outrageous Cherry
Ah la claque ! Cut in the Hill Gang est un trio, un batteur et deux guitaristes...et ça envoie ! Débitant avec génie le dictionnaire des riffs les plus saignants du rock (Rolling Stones, Led Zeppelin, Hendrix), le groupe enflamme la salle, qui commence à franchement bien se remplir (une performance, avec la venue de Phoenix et Chairlift à Barbey, concert complet en plus). Tout le monde en prend plein les oreilles, et c'est mission impossible que de résister à cette tornade de blues, cette débauche sauvage d'énergie, et pendant 45 minutes, c'est un pied monumental que j'ai pris. Ces gars-là peuvent en remontrer à bien des gamins soit-disant rock'n'roll !
Le MySpace de Cut in the Hill Gang
L'heure a tourné, il est 23h45 quand Jim et sa troupe pénètrent sur scène. Round d'échauffement ? Point du tout, "Hey Hey Hey Hey" est entonné à fond de caisse, Jim rugit, propulsé par son groupe démoniaque. La suite, c'est l'album qui y passe, joué comme on pouvait s'y attendre, comme ils l'avaient fait à Angoulême : fort, vite et rock'n'roll jusqu'au bout des ongles. Très communicatif avec le public, Jim Jones a un charisme indéniable et un punch inébranlable, qui ne diminue jamais. "512", "Fish to Fry" ou encore "The Meat Man" sont des tubes, des détonations qui achèvent de mettre le feu à la salle (tant et si bien que certains ont tenté de fumer dedans...déclenchant la venue de la sécurité dans la foule). Au bout de 50 minutes, c'est la fin...ou presque, car les voilà qui reviennent. Ben oui, il manquait "Rock'n'Roll Psychosis" et "Princess and the Frog", oh ! Allez, farewell guys, merci pour le concert, un set de rock'n'roll comme on en fait peu, et merci à Allez les Filles pour l'affiche !
Le MySpace de The Jim Jones Revue, le site officiel
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