Magazine

Chope promise, chope due !

Publié le 22 octobre 2009 par Epanda

Salut à toi Ô Lecteur !

Je viens à toi pour te parler de… bière ! Eh oui, mes compères m’ont confié la lourde mission de te faire partager mes batifolages dans le monde du malt et du houblon.
Après la rubrique cocktail qui était bien sympa, j’arrive avec ce merveilleux breuvage encore trop peu connu du grand public tant sa diversité à de quoi faire rougir celle du fromage français (bon ok, j’abuse un peu, on touche pas au terroir). Allez, je me perd pas dans des élucubrations sans fin sinon tu n’est pas près de la boire cette belle bière. Toutes les bières présentées sur Oyoki, tu pourras les retrouver dans ton magasin de bière spécialisé.

So, mes enfants, cette semaine, laissez-moi vous présenter une bière d’été, mais que j’apprécie également lors des froides soirées d’hiver. Car qui a dit qu’il ne fallait boire que des bière qui tapent lorsqu’il fait froid ? Très connue Outre-Rhin : la König Ludwig Dunkel dans sa version « weissbier ». C’est une bière faite en Allemagne par la brasserie Kaltenberg située à Munich. Pour la petite histoire dont je te sais friand, la brasserie est situé dans un château néo-gothique, propriété d’un brasseur aristocrate. Ce fut le prince Luitpold de Bavière, qui prit les rennes de la brasserie en 1976 et fit de la Dunkel le fer de lance des bières brassées par Kaltenberg.
Il appartient donc à l’aristocratie allemande : il serait le cousin de Guillaume II (le Kaiser de la Première Guerre Mondiale), descendant du prince de Bavière Ludwig III, de la famille de Guillaume IV de Bavière… qui institua la Reinheitgebot. Loi qui signifie içi « pureté » de la bière, au départ appliquée en Bavière et étendue à toute les brasserie allemande depuis 1904. Mais pour cette (petite) histoire, il faudra attendre un petit peu (voir si mes compères ont confiance dans ma narration ou si cet article sentait vraiment trop le moisi : je vous invite donc a voter pour cet article si il vous plait via wikio !)

könig label

Laisse-moi te la décrire, selon un ordre très précis dans lequel tu dois boire un breuvage qui vaut le détour :

La description passe tout d’abord par son aspect, tout comme le vin ! Car c’est bel et bien la première chose que l’on commence à apprécier avant de goûter en ce bas monde…

Pour résumer, c’est une bière :

• A la couleur brune
• Trouble
• Pâle
• On ne voit guère les fines bulles pétiller mais l’effervescence est tout de même visible
• La mousse est abondante et persistante

C’est donc une Weissbier (bière blanche) à l’aspect opaque et… troublante ! En effet, pour l’œil non averti du commun du consommateur et non de l’amateur, tu tomberas dans l’éternel piège que réservent certains brasseurs sournois à leurs tendres brebis qui dégustent leur boisson. A brûle pour point, cette bière semble être une bière brune, à cause de sa couleur. Et bien non ! Rien à voir avec une illusion d’optique je te rassure, mais juste avec le procédé de fabrication d’une bière. Ici, c’est bien une bière blanche a la couleur… brune trouble qui s’offre à toi ! Eh oui ca existe et c’est bien la réalité réelle. Alors la question « Mais qu’est ce qui z’ont ces brasseurs a faire de la bière blanche brune alors qu’elle est brune mais qu’ils appellent pourtant blanche ? ». Ce n’est pas pour brouiller les pistes ou bien encore faire de toi un être déboussolé après une dégustation d’une demi-douzaine d’entre elles pour vérifier si on s’était pas foutu de ta gueule avec la couleur. Bref, je met un terme au suspens insoutenable et je te dévoile cette vérité obscure des arcanes de l’amateurisme brassicole : la bière est faite de trois ingrédients principaux (en principe^^) que sont le malt (d’orge), le houblon et l’eau. Comme quoi a partir de pas grand chose, on peut faire quelque chose de grand (n’est-ce pas très chers business angel…).
Sans rentrer dans les détails le malt, à partir duquel on obtient le moût – « base »

wb_glas_dunkel_250

sur laquelle on va pouvoir travailler la pour obtenir une bière « buvable » – tient sur une décoction faite à partir d’un assemblage de malt. Pour cette weissbier, la dite décoction suit un assemblage de malt clair et de malt plus foncé, le malt foncé ici utilisé est connu sous le terme de malt de Munich. Attention : le malt utilisé pour faire le moût de la König est totalement différent du malt que l’on peut trouver dans les bières anglo-saxonnes. En effet, ce dernier est torréfié et a un goût bien plus chocolat/café que le malt foncé employé pour les weissbier. Le goût retiré est vraiment différent. Retenez simplement pour le moment que la couleur qui qualifie réellement la bière est liée à son malt et non à sa couleur intrinsèque. Vous observerez que bien des choses dépendent du malt utilisé, en général trois ou quatre de façon a faire un truc buvable comme dit. Ce passage rapide pour t’expliquer qu’il faut voir bien plus loin que ce qu’on veux bien te montrer en matière de goût très cher lecteur !

Après avoir examiné avec ton œil de lynx cette bière, tu désireras respirer le breuvage avant d’y porter tes lèvres… C’est alors que tu pourras constater qu’elle est relativement faible en arômes et simple. C’est à dire qu’elle ne dégageait pas nécessairement un arôme en particulier et je ne lui ai pas trouvé de bouquet prédominant, tel qu’une odeur de caramel ou encore de noisette. Par contre, tu pourras déceler une douce odeur de malt grillé, un peu comme du pain, mais vraiment très légèrement…

Passons à présent à la dégustation : la mousse est abondante, avec une teinte légèrement colorée (levure exclue). C’est la douce amertume du houblon que tu pourras sentir durant toute la mise en bouche. Comme le laissait présager mon nez, le malt se fait discret en se complaisant très bien de la douceur et la fraîcheur de cette bière.

Très équilibrée, douce et pas trop sucrée tu la dégusteras aisément sous des températures chaudes, et cela même si elle n’a pas elle-même une température trop basse. Quoique pour ma part, j’aime bien me faire quelques weissbier en plein hiver, c’est à mon sens tout aussi appréciable que les lourdes brunes et ambrées servies durant cette période.

Car, très cher lecteur, c’est aussi ça déguster une bière ! C’est aller chercher avec ses sens ce qu’il se cache à l’intérieur d’un produit fait à partir d’ingrédient simple, mais à l’alchimie sensitive complexe.

Sur ce, je te souhaite une bonne dégustation !

Ikarus.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Epanda 59 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte