Après 8 ans d'absence, la cérémonie des Hots d'Or, récompensant l'industrie du cinéma pornographique, a eu lieu
salle Wagram la semaine dernière. Une si longue absence due à la crise que traverse l'industrie. Crise financière? Pas seulement, crise éthique aussi. L'industrie du porno californien s'oppose au
port du préservatif et des acteurs, victimes du sida, se tournent vers les tribunaux.
Qui d'autre que Brigitte Lahaie pouvait
présenter la cérémonie des Hot d'Or? La plus connue des actrices françaises, également chroniqueuse sur RMC, est l'emblème de l'industrie du sexe. Deux cent cinquante sélectionnés dans 29
catégories ont été départagés par le votes d'internautes et de lecteurs du magazine Hot Vidéo, qui fêtera à cette occasion son vingtième anniversaire.
Malgré ce grand retour en fanfare, l'industrie est secouée par une onde de choc, venue tout droit des Etats-Unis. Une association de lutte contre le sida a attaqué l'industrie après qu'une actrice
a été testée positive au VIH et qu'elle a, malgré cela, travaillé dès le lendemain. Bien que légal, le port du préservatif n'est pas obligatoire. Les producteurs sont libres d'imposer le port ou
non du préservatif, et beaucoup le refuse pour des questions d'esthétique. D'après les informations du Parisien, l'industrie du porno californienne compte environ 200 sociétés de production
employant quelque 1500 acteurs ou actrices. Son chiffre d'affaires, pour plus de 10.000 films par an, est estimé à 13 milliards de dollars. Et malheureusement pour eux, tout comme les
prostitués, les travailleurs n'ont aucun droit, ni aucun syndicat. Et comme tout ce qui n'est pas encadré, il y a des dérives...