Magazine Environnement

Jean Sarkozy 0, Epad 1

Par Bix

On peut se réjouir, Jean Sarkozy siègera bien au conseil d'administration de l'établissement public d'aménagement de la Défense, mais il ne le présidera pas. Un homme de paille, fonctionnaire d'État, assurera l'intérim jusqu'à la fusion entre l'Epad et l'EPASA. Car le vrai scandale, il est là.

Dans sa lettre ouverte à Jean Sarkozy, Julien Sage (maire-adjoint à Nanterre), pointait déjà ce problème scandale :

Jeune élu de 29 ans, je suis moi-même administrateur de l'établissement public voisin, Seine-Arche. Celui-ci fusionnera avec le tien d'ici peu, quand ton père aura signé le décret. Bien que depuis deux ans je travaille sur les dossiers de ce secteur, ceux-ci sont encore complexes à comprendre.

Jean, si tu as bien compris, tu seras bientôt chargé de bétonner ma ville, sans que je ne puisse rien dire, pour rembourser les dettes de ton père, qui présidait l'Epad bien avant toi… Il n'y a vraiment rien qui te choque là-dedans ?

L'opération d'intérêt national (OIN) du Plateau de Saclay, la fusion Epad-Epasa, les "clusters" dont celui de Marne-la-Vallée... autant de projets qui montrent une bonne reprise en main par l'État de l'aménagement de l'Île-de-France. Pour des visées peu heureuses en terme de développement durable : extension urbaine, renforcement des pôles d'emplois existants...

Ça nous donne un aperçu du Grand Paris rêvé de Sarkozy et de la droite en général : une Île-de-France à 15 ou 20 millions d'habitants, des autoroutes en plus, un déséquilibre encore plus prononcé entre le reste de la France et la "région capitale", une glorification de la "réputation" internationale au détriment des habitants (exemple : le projet de l'express Charles-de-Gaulle, au lieu de rénover la ligne B du RER).

Le Grand Paris, c'est-à-dire en fait le renforcement de la gouvernance à l'échelle de la métropole francilienne, est une nécessité. Quasiment chacun en conviendra. La polémique Jean Sarkozy aura au moins eu le mérite de mettre en lumière le caractère autoritaire et opaque des établissements publics d'aménagement, où l'État préempte des territoires entiers au détriment des communes. Si au moins il y avait de la concertation locale...

Quant à Jean Sarkozy, tout le monde s'accorde à lui prédire un bel avenir, je ne me fais moi non plus aucun soucis pour lui.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bix 96 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte