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" Youth in its purest form "

Publié le 21 octobre 2009 par Clandestines

Bac à peine en poche, les Dodoz se lancent dans la création musicale. Une idée qui les taraudait semble-t-il. Un profil CQFD, une piste sur une compilation des Inrocks et les voilà repérés, rapidement lancés dans l'industrie du disque.  Leurs études fraichement commencées se voient altérées bien vite par la composition d'un album. Dans les bacs très bientôt, le premier opus des quatre toulousains se faisait attendre. On nous annonçait une vague de fraicheur, un groupe qui se démarque, une énergie particulière. Placé sous la houlette du producteur écossais Peter Murray, The Dodoz semble avoir toutes les cartes en main, toutes les portes ouvertes. C'est peut-être beaucoup de pression pour un groupe qui commence de se voir acclamé si vite, limite portés aux nues par un public plus que convaincu par ses prestations scéniques. L'album se doit ensuite d'être non pas irréprochable (1er album permet) mais au moins prometteur, à la hauteur des attentes que le groupe peut engendrer. Au passage de l'album sur le lecteur, la présence de cette énergie qui les rend populaire est indéniable. Pas une fois ils ne faiblissent, ils semblent avoir même trouvé leur signature au fil du disque. Ne vous fiez pas aux quelques passages de répit ("Twice"), ils permettent tout juste de reprendre une respiration. "La jeunesse dans sa forme la plus pure" parait-il. Ecoutons plus attentivement.  "Middle of the Night" ouvre l'album et les dés sont jetés. On comprend tout de suite comment le disque s'articulera sur les onze titres. C'est énergique, certes; vif aussi. Mais qu'en est-il du reste?  N'ayant jamais assisté à un concert du groupe, je me contentais d'évaluer les ouïes-dires et par conséquent l'effet qu'ils ont sur les gens. Le bilan avait l'air positif.  Beaucoup de déception en réalité. Et ce dès le premier titre. Rien dans cet album ne sonne comme ce à quoi on peut s'attendre. Ni les voix, ni les rythmes, pas même le type de musique. Le désir d'énergie prend le pas sur tout le reste. Alors oui, on peut sauter très haut si on suit la rythmique, mais combien de temps avant de se rendre compte qu'on n'en a pas envie?  On peut écouter cet album une centaine de fois, dans les vappes, sans qu'une seule ne retienne notre attention. Les rythmes se ressemblent, les accroches aussi. Il varie entre le faussement foutraque et difficilement émotif. Si on finit tant bien que mal par réussir à se concentrer, on se rend cependant compte que la chanteuse a une voix assez intéressante, plutôt marquante en fait et que quelques chansons peuvent être agréables un temps (" Boyfriend in Oxford" dans un registre léger et divertissant et "Weapon" pourquoi pas). On va difficilement au delà.  Comme il est toujours préférable d'éviter d'accabler un premier effort, on peut mettre en avant -encore une fois- la "belle" énergie présente et un public récéptif appréciera tout particulièrement "Do You Like Boys?". Alors plutôt que d'avoir l'air suffisante en disant que cet album n'est pas franchement prometteur, disons qu'il conviendra parfaitement à un autre type de public, peut-être plus pop-rock médiatique et redéfinissons ensuite le terme "jeunesse".   
The Dodoz sur Myspace
Sotie le 26 octobre 
 

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