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Street fight

Publié le 22 octobre 2007 par Miss Chanel

Le samedi matin, lorsque je ne passe pas la matinée à comater à cause de la virée nocturne du vendredi, je me plais à me balader au marché pour acheter les quelques victuailles que je vais me faire un plaisir de cuisiner derechef au retour.

Seulement voilà, la dernière fois, la promenade bucolique aux milieux des étals, où il fait bon sentir les herbes folles au son de la musique improvisée de quelques amateurs venus divertir les badauds, s'est vue tourmenter par deux incidents d'une violence inouïe pour mes chastes oreilles et celles des p'tits enfants venus assister, bien malgré eux, à ces spectacles pathétiques. 

Même que TFone aurait pu afficher un message d'avertissement pour les moins de 12 ans !

2 roues écolos contre 4 roues prolos

Tout d'abord, entrée en matière aux abords du marché, au moment de grande bousculade influence, deux écolos en vélo, habillés comme des beatniks, ont eu la mauvaise idée de vouloir révolutionner la circulation automobile en incriminant ces derniers de "chauffards inconscients" et autre "assassins de la route" parce que l'un des cyclistes, n'ayant pas respecter le code de la route (et oui ça réglemente aussi les 2 roues ce truc là) s'est fait une belle frayeur, au point qu'il en a presque fait dans son froc, et que pour se soulager,  s'est mis à vociférer des noms d'oiseaux à un automobiliste ciblé. Ce dernier, qui comprenait à peine ce qu'il lui arrivait, s'en est pris plein la face, au point de pas avoir la répartie contre le révolutionnaire écolo faisant sa propagande à deux balles, digne d'un syndicaliste krasukiste convaincu...

Alors que l'apprenti donneur de leçon s'en donnait à coeur joie, en quelques secondes les voitures s'agglutinaient pour former un embouteillage monstre qui en exaspéra plus d'un en se manifestant par une cacophonie  klaxonesque. Ce qui a pour effet de te tuer les nerfs à la vitesse de la lumière et d'amplifier le phénomène d'excitation du killer-automobiliste au bord de l'explosion névrotique.

Ce qui devait arriver, arriva donc ! L'un d'entre-eux sortit de sa voiture, rouge comme un sumo constipé en plein effort, un bestiau de 90 kg pour une hauteur d'1m90 à vu de nez, roulant des mécaniques pour en imposer  au gringalet revendicateur. Après un bref appel au calme qu'il eu à peine le temps de finir d'articuler qu'il envoya un bourre-pif, histoire décoller la pulpe du cerveau du morveux.

L'autre cycliste, ulcéré par la scène qu'il venait de voir s'éxclama alors : "mais que fait la police ?"   Et un vieux monsieur qui passait par là, de lui rétorquer : "elle est occupée à verbaliser les voitures bien garées devant les parcmètres..."

Fin du premier round !

Le fou furieux contre le reste du monde

Alors que nous étions arrivés au terme de la promenade, nous décidions de nous désaltérés en terrasse pour profiter des derniers rayons de soleil et du ciel bleu.

A peine installés à une table que des cris presque inhumains vinrent déchirer l'ambiance tranquille. C'est alors que nous vîmes débouler, venant de nulle part  et devant nos yeux ébahis, un fou furieux, tout aussi rouge que le distributeur de bourre-pif (ce qui est déjà un mauvais signe) qui hurlait des insanités presque inaudibles mais assez effrayantes pour terroriser les gens et faire un grand vide autour de lui en l'espace d'une fraction de seconde.

Le dément s'en est pris à quelques pots de fleurs qu'il envoya en l'air avec de grands gestes tout en bondissant, comme s'il avait des ressorts au bout des pieds. Toute cette agitation se déroula au son d'une guitare portugaise qui jouait aveuglément un air de fado. Atmosphère étrange, s'il en est, qu'on se serait cru dans un film de Pédro Almodovar.

Une fois sa crise terminée, le dément s'en alla comme il était venu, et les malheureux vendeurs de fleurs qui se trouvaient au mauvais endroit, ont vite fait de remettre de l'ordre sur leurs étals, histoire d'oublier ce qui venait de ce passer.

Fin du deuxième et dernier round !

La phrase du jour : "Depuis que Sarko à divorcer la place est libre, ça vous tente ?" dixit un djeuns que j'ai croisé dans la rue, distribuant des prospectus pour la fnac.


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