Un pied devant l’autre

Previously on Malin Maligne…
Je me plaignais de mon dos, de mon manque de performance, du vide intersidérale que j’avais laissé s’immiscer entre ma motivation et moi. Tout ça quoi.
Et puis, un matin j’sais pas trop, une bouffée de remords, un sursaut de lucidité, un coup d’œil à mes fesses baskets, la date des 10km des Quais (qui approchent) ont suffit à me remettre en selle d’un coup d’un seul.
J’ai rechaussé mes baskets et hiiiihhhhaaaaaaaaaa j’suis partie courir. Et là ce fut le drame. Première séance difficile. Encore  mal au dos, et cette douleur aux genoux persistantes. Deuxième séance encore pire. Rien à faire, impossible de prendre du plaisir et mes genoux, les deux…j’avais trop mal.
J’en parle à Robert. C’est grave docteur ? Direction le podologue. Patrice Joris.
C’est pas rien un premier rendez-vous chez le podologue avec Robert, croyez moi. On y va pour moi et il commence par parler de lui ! Et de ses cuisses. Finalement, ces messieurs s’aperçoivent que j’existe et enfin Patrice et moi on fait connaissance, on parle un peu de mes douleurs, de ma manière de courir, de mes sensations. Il veut voir mes pieds, je me déchausse alors et lui montre.
Il observe, tire sous mes talons, touche mes genoux et donne ses premières conclusions. Pied creux, léger tibia vara entrainant une hypersolicitation des péroniers latéraux. Robert me fait remarquer que s’il avait su tout ça, il ne m’aurait jamais épousé. Aucun respect pour la douleur de mes genoux, celui-là !!!
Patrice a besoin de me voir courir sur son tapis de course pour confirmer le diagnostique et m’en dire plus. Il me demande de me mettre en short. Détail utile que Robert avait oublié de me donner : j’ai pas de short.
Je monte sur le tapis pieds nus et en jeans.
Dès les premières foulées, mes genoux me font mal. Je finis par trouver un rythme et Patrice conclut : inflammation de l’insertion proximale des péroniers latéraux.  Ça génère une course supinatrice sur l’avant du pied. Il faut l’achever ! Il me faut des semelles. Avant, il veut voir ma colonne vertébrale. Remarquez je ne suis plus à ça prêt. Je m’exécute. 
Histoire de confirmer son diagnostique, je me place sur un tapis relié à son PC. Analyse statique de mes pieds. Bingo ! J’ai un appui beaucoup trop important sur le talon du  pied droit.
Le meilleur pour la fin : il se demande si je n’ai pas une légère bascule du bassin. Me prescrit une radio.
Puis empreintes de mes pieds.
Conclusion : c’est trop ! En plus des semelles,  je dois glacer mes genoux après chaque sortie, ce serait bien également que je les masse avec une pommade type Flector et il va falloir que je passe sérieusement par la phase étirement des mollets et des ischios après mes courses.

C’est qui qui va avoir des pieds de princesses pour préparer le Marathon de Berlin en 2010 ??? Hein ?
Oui Robert, tu as bien lu. C’est écrit noir sur blanc. En 2010, 40 ans…40km ! La fée clochette si tu passes par là, faut qu’on cause

En attendant, rendez-vous dans trois semaines pour faire la connaissance de mes nouvelles amies : mes semelles. Et d’ici là, ce serait bien que je fasse aussi un tour chez l’ostéo pour mon dos qu’il a dit Patrice…

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