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Demain, tous chômeurs ?

Publié le 01 novembre 2009 par Teckel
   La conjoncture économique actuelle et la concurrence toujours plus forte de pays moins développés que le notre nous offrent des perspectives d'avenir bien moins attrayantes que celles que nos parents ont pu  connaître.

   Nous vivons à n'en pas douter une époque charnière. La précédente crise de cette ampleur à radicalement changé le monde en étant l'un des facteurs déclenchant, est-il encore besoin de le souligner, de la montée du nazisme et indirectement de la seconde guerre mondiale. A la folie des années 1920 succède alors le nationalisme des années 1930.

   Les effets à long termes de la crise qui a démarré en 2008 aux USA, personne ne les connaît encore. Les Etats répondent pour l'instant comme ils le peuvent à coups de milliards injectés directement dans les banques et de plans régionaux de sauvetage de l'économie. Cette précarité économique mondiale se ressent sur les consommateurs qui reportent d'une voire plusieurs années leurs achats importants. Qui serait assez fou pour souscrire à un crédit aujourd'hui ?

A la crise s'ajoutent des facteurs nationaux qui contribuent à la morosité ambiante :

   Il y a encore une dizaine d'années en France, le modèle dominant était le CDI. Il apparaît clairement que la sécurité de l'emploi dont ont pu bénéficier les deux générations précédentes ne sera plus vraiment d'actualité. Au nom d'une meilleure gestion des ressources humaines, c'est à dire une flexibilité du facteur travail, les entrepreneurs font de plus en plus appel à des CDD et des emplois intérimaires. Même dans la fonction publique, le nombre de CDD ne cesse de croître. Culturellement les français vivent cela assez mal tandis que dans d'autres pays d'europe ce type de travail est devenu une norme que personne ne songe à remettre en question.

   Cette flexibilité du travail que réclament les patrons français nous est ni plus ni moins imposée par la concurrence féroce à laquelle le secteur industriel notamment est soumis. La Chine en particulier, sur des productions telles que le textile et peut être bientôt les nouvelles technologies, est largement plus compétitive que nous ne pourrons jamais l'être. Dès les années 1970, des chercheurs ont mis en évidence que le secteur tertiaire représenterait un jour quasiment 100% de l'activité des pays européens. Cela est presque devenu réalité. Malgré tout beaucoup de ces services sont eux aussi délocalisés. Les hotlines des opérateurs téléphoniques Orange, SFR... sont implantées en afrique francophone. Les services informatiques et comptabilités des grandes entreprises vont de plus en plus en Inde...Tout cela fait que le marché du travail ressemble en ce moment plus à Verdun qu'au jardin d'Eden.

Avoir un diplôme n'est aujourd'hui plus synonyme de travail à la clé. La révolte des étudiants grecs en est un exemple flagrant. Un très bon article sur ce sujet : cliquez ici.

   Les critiques vont bon train quant à la répartition des étudiants, notamment dans les facultés.  Trop de jeunes gens s'engouffrent dans des impasses. Je le sais, j'en fais partie. Certaines discipline qualifiées de littéraires forment plus d'intellectuels, car a priori c'est bien de ça qu'il s'agit, que le marché n'est capable d'en supporter. Il en découle donc un déséquilibre et du chômage. Néanmoins il s'agit encore là d'une question de mentalité. En Allemagne, par exemple, les grandes entreprises n'hésitent pas à recruter des historiens en tant que directeurs des ressources humaines. On ne voit pas cela en France.

   Pour finir sur une note plus positive, veuillez je vous prie noter que si les asiates ont du travail, les noirs ont des grands sexe, les américains ont de l'argent, et nous pauvres européens nous n'avons que nos cerveaux. Et il serait peut-être temps de nous en servir.



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