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Le capitalisme durable et un bon Boss

Publié le 01 novembre 2009 par Sergeadam
Le capitalisme durable et un bon Boss On ne cesse pas de nous parler de crise, de manque d’argent, de coupure dans les services. Les économistes et les médias nous inondent de tableaux que la plupart des simples citoyens ne comprennent pas. C’est normal, le langage de certains experts n'est pas là pour faire la lumière, mais rendre inaccessibles les problématiques soulevées.
En parcourant le blogue de « R-sistons à l'intolérable », j’ai trouvé ce court texte qui mérite de s'y arrêter.
Cupidité et « profit » : dans l'ordre des choses?
De Ramon BASAGANA
Le capitalisme durable et un bon Boss « Ce qui distingue la cupidité des autres passions, c’est que, bien dirigée, elle peut contribuer au bien public, alors que les autres passions sont destructrices » (Adam Smith, père fondateur de la théorie libérale)
Adam Smith avait-il raison?
Voici ce que dit Daniel Cohen : « Les dirigeants des grands établissements financiers mondiaux ont encaissé, dans les trois années précédant la crise, 100 milliards de dollars de revenus, pour 4000 milliards de pertes laissées à la communauté ».
C’est clair que, ici, la cupidité n’a pas contribué au bien public, mais bel et bien au désastre! … et à l’encaissement de nouveaux profits astronomiques sur les débris laissés par la faillite communautaire
Je n’invente pas :
Le capitalisme durable et un bon Boss En 2008, les banques américaines ont reçu 175 milliards de dollars d’aides publiques et déboursé 33 milliards pour payer les bonus de leurs troupes!
Goldman Sachs (présent à la conférence d'Israël « Facing Tomorrow ») a déjà mis de côté 11 milliards de dollars… Pour qui? Eh ben… pour ces messieurs, courtiers, dirigeants, responsables divers! La BNP dispose d’une provision d’un milliard d’euros… pour… idem.
Il a suffi que l’activité sur les marchés redécolle ce mois-ci – la croissance américaine est remontée à 3,2 %, je crois –, pour que l’on revienne allègrement aux pratiques qui ont provoqué la débâcle boursière de 2007-2008.
Des faits incontestables.
Pourtant, rien à faire : nos députés, sénateurs, représentants divers ne bougent pas. Ou alors le petit doigt pour stigmatiser les abus, mais des mesures radicales : NIET!
Savent-ils que dans les années 1890, le banquier Pierpont Morgan refusait d’investir dans une société dont les dirigeants étaient payés plus de six fois le salaire moyen?
Savent-ils qu’aujourd’hui, aux É.-U. comme en Europe, il faut multiplier par 300, voire 500 le salaire moyen, pour obtenir la rémunération des présidents et directeurs généraux?
Les députés le savent, mais ils n’ont pas pris la mesure du danger.

Le capitalisme durable et un bon Boss
Et la cupidité-passion devient VERTU. Eh oui, une vertu! Qui est en train de devenir le premier objectif social. Écoutez le témoignage de ce courtier installé à Londres : « … les gens ont perdu leur âme, il faut gagner toujours plus, plus que les autres. Pourquoi? Ils ne le savent même plus ». Ils ne le savent même plus!
Sauf qu’il y a un problème : Pour que les présidents, directeurs généraux, courtiers, actionnaires touchent toujours plus, à savoir des salaires, des bonus, des dividendes… à donner le tournis, il faut bien que l’argent vienne de quelque part!
D’où vient-il? Archimède a très bien compris le système : les vases communicants!
C’est en rognant sur votre salaire, le mien, celui de la femme de ménage, de la caissière, du soudeur, du médecin, de l’ingénieur, du commerçant… que l’univers de la finance se redistribue des bénéfices à faire se dresser Rockefeller dans sa tombe! Le plus dramatique, c’est que « L’intelligentsia progressiste » a réussi à nous faire croire que c’est « dans l’ordre des choses ».
Or… ce n’est pas dans l’ordre des choses.
Sources :
1— Irène INCHAUSPE, L’argent rend toujours fou, 10 .09.2009, CHALLANGES, p. 179, p.52
2-Henri BOURGUINAT et Éric BRIYS, L’arrogance de la finance, La découverte 2009.
3— H. FILIPPI, L’argent sans maître, Descartes & Cie.
4— Daniel COHEN, La Prospérité du vice, Albin Michel, 2009
Publié sur le site de Ramon BASAGANA et de R-sistons à l'intolérable cité plus haut.
HUMOUR À LA QUÉBÉCOISE

Voici un petit bijou pour compléter le tableau sur l'employé modèle et le bon « Boss »


Le capitalisme durable et un bon Boss
Yvon Deschamps « les unions qu'ossé ça donne »
Une caricature du travailleur soumis pour ne pas dire innocent écris il y a 40 ans et qui pourrait s'écrire aujourd'hui.

Yvon porte toujours un regard sarcastisque sur la société québécoise et son humour demeure un classique en son genre.


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