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Bye bye facebook

Publié le 02 novembre 2009 par Armellen

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Si mes raisons étaient fondées depuis quelques temps déjà, j'ai quand même claqué la porte du célèbre site de réseau, samedi soir, sur un coup de tête. Comme, il y a deux ans avec Copains d'Avant, il aura fallu un facteur déclenchant, quelque chose de dérangeant pour que je me décide à mettre la clé sous la porte avant de prendre le large.
Loin de nier l'évidence du succès et de l'intérêt de la Planète Facebook, j'ai songé qu'il était temps de battre en retraite et de reprendre le cours d'une vie normale. Ca vous surprend ? Je m'explique.

J'ai été une pionnière du système lorsqu'en 2001, je me suis inscrite sur Copains d'Avant avec au coeur la joie puérile de retrouver mes copines de la tendre enfance, du collège et du lycée. Je me plaisais à imaginer de belles retrouvailles. Ma fiche a végété jusqu'à l'automne 2007, jusqu'au moment où les administrateurs de ce site ont ouvert les portes en grand au tout venant. Que d'amères déceptions...
C'est à cette époque que le Géant Facebook a fait une entrée en trombe sur le réseau hexagonal. Invitée par mes enfants, j'ai débarqué sur cette plateforme communautaire alors qu'elle ne parlait encore que la noble langue de Shakespeare. Lorsque des pétitions ont circulé pour la traduction des interfaces en français, j'ai voté NON. Pour avoir vécu l'arrivée massive du tout et du n'importe quoi sur Copains d'Avant, j'étais devenue méfiante. Peut être valait-il mieux rester "élitiste"... Avec deux ans de recul, je réponds OUI.  Et là, se trouvent mes raisons de démissionner.

Et comme, je ne nie, ni ne conteste le succès de ce système et ses bonnes intentions, je pense qu'il est temps de passer à la marche supérieure pour lui garder sa notoriété et sa vocation première, le réseautage et non, le grand déballage intercommunautaire et surtout la foire aux désillusions. En un mot, comme pour la plupart des réseaux, faire payer une modeste cotisation pour l'accès aux informations générales en responsabilisant et en valorisant les échanges.

Car hélas, Facebook prend depuis quelques temps des allures de streap-teaseuse. Agaçant, d'ouvrir sa page pour y chercher dans une jungle de scores à des jeux imbéciles, des nouvelles de sa cadette qui a migré en Bretagne. Depuis quelques temps, j'étais devenue méfiante en ne montrant que mon "bon profil". Je sais que des dirigeants d'entreprise ont leurs entrées silencieuses pour épier leurs collaborateurs et leurs futures recrues. A défaut d'avoir accès aux informations, on épie les listings d'amis ou de pseudo amis, on se faufile par la brèche ouverte sur les groupes pour y détecter sur un mur la faute d'orthographe qui va envoyer votre CV au panier et ainsi de suite...
Ma motivation à me retirer du système n'est pas professionnelle, elle est affective et personnelle. Ne dit-on pas que "l'oisiveté est mère de tous les vices" ? Il y a des choses qu'il vaut mieux ne jamais voir, ni savoir... Suivez moi.

Pour occuper la "vacance" de mes vacances de Toussaint, j'ai surfé et j'ai zigzagué à la recherche du temps perdu, mais cela n'avait rien à voir avec Marcel Proust ! J'ai découvert que mon instinct ne m'avait jamais trompée et que les gens dont je m'étais toujours méfiés avaient sur la toile tous leurs travers stigmatisés et carricaturés à l'extrême. Je n'ai plus d'illusions sur les éventuelles "amitiés" ou "relations" que ce genre de site pourrait m'apporter. Je préfère aller au devant de vraies rencontres comme celle que j'ai faite jeudi dernier sur un banc dans un parc avec une vieille dame que de partager des "yeah" et des "lol" avec de réels étrangers.
Je me raconte ici bien entendu mais j'ai pris grand soin de limiter le vagabondage via le module de recherche Google et je prie ceux que je déroute par mes chassés croisés et mes changements de pseudos illimités de bien vouloir me pardonner.

Voilà, la messe est dite. Bye, bye Facebook... à bientôt peut être, sait-on jamais.


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