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Des séries télé canadiennes consacrées à l'écoconstruction

Publié le 24 octobre 2007 par Marc Chartier

La télé-réalité a trouvé au Québec une expression originale intitulée "Les Artisans du rebut global".
Marc St-Onge a eu l'idée de ce projet lorsqu'il découvrit en 2004 un site de récupération, non loin de Montréal, où s'amoncelaient meubles presque intacts, objets fonctionnels et toutes sortes de matériaux. De quoi, pensait-il, construire au moins une maison par semaine ! Ainsi est née une série documentaire de treize demi-heures, consacrée à l’impact de nos habitudes et gestes quotidiens sur l’équilibre environnemental de notre planète.
Pour donner au projet une dimension plus réaliste, Marc St-Onge a mis un groupe de cinq volontaires - les Artisans - au défi de bâtir une maison en treize semaines, avec un budget de 15 000 $ (terrain et infrastructures exclus) et en utilisant uniquement des matériaux ramassés dans les rebuts. De surcroît, la maison devait être non seulement habitable à l’année, mais également esthétique, fonctionnelle et intégrée harmonieusement à l'environnement.
Face au succès de cette série télévisée, l'équipe de réalisation (Blue Storm Télé) en imagina une seconde ("Les Citadins du rebut global"), diffusée en 2006, puis une troisième ("Habitat 07 - Les Compagnons") ayant pour thème la construction d'un bâtiment contemporain, avec utilisation des plus récentes technologies en matière d’énergies alternatives.
Courant 2007, l'équipe des Artisans du rebut global, pilotée par Blue Storm Média, reprit du service avec un autre défi : construire en quelques semaines, et toujours avec les mêmes matériaux recyclés ou récupérés, un "pavillon d'interprétation" (salle de projection) en marge de la présence du Sedna IV (un voilier océanographique) au Quai de l’Horloge, dans le Vieux-Port de Montréal. Et l'imagination créatrice fut, une nouvelle fois, mise à contribution : des touches de vieux ordinateurs devinrent mosaïque, des plateaux colorés habillèrent les murs, des banquettes d'autobus ou de métro meublèrent la salle de projection, des centaines de vieilles chaussettes servirent à l'isolation des murs, des plantes vivaces furent utilisées pour garnir le toit...
On l'aura compris : la construction écologique suppose que l'on mette "l'épaule à la roue" comme l'on dit Outre-Atlantique. "Changer le monde" peut être aussi synonyme de fête. Tel est, par-delà le langage télévisuel, le message des Artisans du rebut global : pour eux et leurs inspirateurs, «le développement durable n’est pas une notion abstraite ; c’est une affaire de cœur».


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