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Dis pardon à la dame, immonde salopard!

Publié le 02 novembre 2009 par Innommables

Quelques mauvaises langues ont récemment fait courir la rumeur (immonde) que Roselyne Bachelot, notre merveilleuse et ô combien compétente ministre de la santé, serait tout simplement en train de nous enfoncer  l’équivalent de trente tonnes de doses de Pandemix© (emballage cartonné inclus) dans le fondement, insidieusement et sans vaseline.

Imagine un peu, lecteur.

Ce vol noir de corbeaux sur nos plaines, foutus oiseaux de malheur toujours prêts à lâcher sur les têtes blondes et angéliques de ceux qui nous gouvernent leur guano fétide, se met à prendre pour cible une femme dont la compétence absolue et l’intégrité sans faille ne sont plus à démontrer.

Madame Bachelot, vivant exemple de la "promotion au mérite et au diplôme" chère à notre Président, puisqu’elle a hérité du siège de député de son papa en 1988, est également un modèle de réussite économique et sociale, puisqu’avant d’entrer en politique, elle a eu l’insigne honneur d’occuper le poste de déléguée à l’information médicale au sein du laboratoire ICI Pharma de 1969 à 1976, puis celui de Chargée des Relations Publiques chez Soguipharm de 1984 à 1989.

"Et après?" me rétorqueras-tu, un rien méprisant,  pressé que tu es de retourner te faire des centaines d’amis virtuels sur Facebook tout en essayant de trouver le compagnon (ou la compagne) idéal ("raffiné, spirituel et amateur de Molière", as-tu précisé dans ta fiche) sur magrossebite.com (un site de rencontre élégant et distingué, bien connu des admirateurs de Proust et de Mozart, soit dit en passant).

Justement, sot que tu es.

C’est précisément là que les fouines de l’ultragauche et de la presse stalinienne (qui bien souvent sont les mêmes) déversent leur fiel malodorant sans aucune retenue, mon petit.

A en croire ces hyènes vagissantes et sans scrupules, madame Bachelot se serait résolue à divulguer les contrats d’achat des vaccins grippaux mais en aurait malicieusement effacé les prix, laissant planer le doute sur les sommes véritablement versées aux requins laboratoires pharmaceutiques et encourageant les plus folles rumeurs au sein de la plèbe écervelée (notamment celle d’une commission plus ou moins occulte).

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Alors comme ça, pauvre de toi, tu serais prêt à gober n’importe quelle couleuvre pourvu qu’elle fût suffisamment grosse?

Tu penses réellement qu’une ministre de la santé aurait, sans sourciller, non seulement acheté des millions de doses d’un vaccin qui  n’aurait pas apporté la preuve de son inocuité, mais aurait eu en plus l’outrecuidance de falsifier les factures afin d’effacer les traces d’une éventuelle rétribution en espèces sonnantes et trébuchantes?

Serais-tu en overdose de John Le Carré et de Tom Clancy, lecteur?

Crois-tu réellement que notre belle démocratie, patrie des Lumières et de la Déclaration des Droits de l’Homme, berceau de la laïcité, réhabilitatrice du capitaine Dreyfus et compagne de route de Malraux, autoriserait pareille forfaiture?

C’est un peu comme si tu insinuais qu’en France, au Vingtième Siècle, le Centre national de transfusion sanguine avait été capable de distribuer sciemment des produits sanguins contaminés par le virus du Sida.

Tu sais quoi?

Tu me fais pitié, des fois.


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