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Être français…

Publié le 04 novembre 2009 par Ruminances

L'ami Babelouest du site Dazibaoueb nous livre ici sa contribution au fumeux débat lancé par Besson sur ordre de Sarkozy à propos de l'identité nationale… Content de te revoir parmi nous, tu nous as manqué, herblinois…

Être français, tentons d'abord de définir ce que ce n'est pas.

Comme dans presque toutes les zones géographiques du globe, les français sont depuis l'origine de cette portion de terre, et même bien auparavant, un mélange de populations diverses, de gens venus de partout pour des raisons très diverses. Rien que la côte atlantique a bénéficié de l'arrivée d'Espagnols plus ou moins pirates, de Vikings, de Phéniciens sans doute. Les Basques sont un exemple parmi d'autres. Dans l'intérieur, aussi bien Romains que Wisigoths et autres Goths ont pris souche, ainsi que certains des Maures d'Abderahmane après leur défaite de Poitiers. On l'aura compris, la naissance peut avoir eu lieu en tout endroit du globe, elle n'est pas du tout déterminante dans la notion de français.

La couleur de peau n'est en rien un critère, elle non plus. N'en déplaise à Gobineau, ou à d'autres pseudo-spécialistes, l'habitant coloré de nos chères Antilles, lointain descendant de ceux que les navires français déportèrent de leur lieu d'origine dans le cadre du honteux commerce triangulaire, n'est a priori pas moins français que l'Auvergnat descendant de Vercingétorix.

La religion n'entre pas en ligne de compte. En vertu de la stricte séparation des Églises et de l'État, définie par la loi fondamentale de 1905, et de tout l'environnement idéologique qui la sous-tend et l'appuie, les croyances et engagements qui la concerne ne regardent que la sphère privée, où l'Etat se défend de prendre pied. Et réciproquement, toutes les religions s'interdisent d'intervenir dans la sphère publique et surtout administrative.

Ayant défini ce qui n'est pas la définition du Français, tentons de lui trouver une raison d'exister en tant que tel.

Il peut apparaître primordial d'affirmer que les Français possèdent des valeurs communes. Depuis certains modèles de base qui existaient au temps des druides, une constante a été une indomptable propension à contester. Contester l'ordre établi, contester les accords pris entre chefs, contester les croyances imposées, toujours remettre en question des évènements et des pseudo-consensus qui ne vont pas de soi.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, d'autres constantes nouvelles ont assez vite été consensuelles. On peut le noter pour les poids et mesures mis en place par la Révolution, qui furent relativement vite acceptés. Ou bien plus tôt pour le franc, cette monnaie qui servit de base pour la rançon exigée par les Anglais à la France pour la libération de Jean le Bon (autre bataille de Poitiers). On peut noter qu'aujourd'hui encore, pratiquement seuls les anglo-saxons n'ont pas mis en pratique le système devenu international des mesures.

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