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Tarifs des SSII : 15 % de rabais… sans rien demander

Publié le 05 novembre 2009 par Igrec

En regardant ce matin la présentation des résultats du troisième trimestre de Capgemini, j’ai repensé à une conversation que j’ai eu récemment avec Patrick Mendiondou, de Columbus Consulting, un cabinet d’un peu plus de 100 personnes fondé par des anciens d’Ernst & Young et aujourd’hui dans le giron du groupe Neurones. Spécialisé dans la sélection et le pilotage d’intégrateurs pour les grands comptes, ce consultant m’a expliqué n’avoir tout bonnement “jamais vu des prix aussi bas, et ce avant même toute négociation. Depuis le début de la crise, ils ont chuté de 15 % au minimum”.

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Evolution du tarif journalier moyen des consultants de Capgemini (branche intégration).

“Les intégrateurs pratiquent une politique de prix très agressive, rendue possible par l’augmentation des taux de prestations réalisées offshore ou nearshore”, m’a confirmé Patrick Mendiondou. Bref, même s’il ne pèse pas encore très lourd sur le marché français, l’offshore est devenu une composante essentielle dans les réponses aux appels d’offre. Ce qui renvoie – j’y reviens – au graphique de Capgemini présentant l’évolution de ses tarifs moyens dans sa branche intégration (ci-contre). Entre le second et le troisième trimestre, cet indicateur recule de 7 %. Et les dirigeants de la première SSII française (même si Cap est désormais avant tout… Indien) ne font pas mystère du fait que ce mouvement, déjà spectaculaire, est appelé à s’amplifier.

Plus complexe à piloter

Pour les budgets des donneurs d’ordre, cette période de soldes permanentes pourrait être tout bénéfice. A condition de bien mesurer les implications de ces projets éclatés entre des équipes sur site et des centres de services distants, parfois dans d’autres fuseaux horaires. “Face à ces plateaux virtuels, il faut s’organiser pour vérifier que la promesse est bien tenue, souligne Patrick Mendiondou. Pour commencer, il faut s’assurer que les équipes des centres de services affectées au projet travaillent bien à plein temps pour ledit projet. La seule façon d’y parvenir, c’est d’aller sur place et de piloter ces équipes sur des cycles courts, d’une semaine maximum. Et idéalement plutôt de 48 heures.” Histoire que la mutualisation, que les SSII annoncent comme un des vecteurs de réduction des coûts, ne se réalise pas aux dépens des donneurs d’ordre.

Conclusion logique (et déjà bien connue en matière d’infogérance) : ces contrats à distance sont plus coûteux à piloter. Patrick Mendiondou cite le cas d’un projet chez un grand compte français du monde des services employant une trentaine de consultants chez un intégrateur, équipe pilotée à distance. La gestion de ce contrat nécessite aujourd’hui deux équivalents temps plein. Sur un plateau projet “à l’ancienne”, un mi-temps aurait suffi, selon le consultant.

Références externes

  1. reference #1
    http://www.lemagit.fr/article/capgemini-ssii-offshore-inde-oracle-tests-bi-conseil-bpo-sogeti-crise-integration-plm-smartgrid-outsourcing/4752/1/capgemini-dit-avoir-touche-fond-piscine-cherche-reprendre-air/

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