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Amanda Seyfried's BODY

Par Tom

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Après avoir été sublimée sous la caméra de Michael Bay - dans la saga "Transformers" - et avoir ainsi été sanctifiée en "Sainte Megan, patronne de la tentation", notre charmante petite Fox revient avec "Jennifer’s Body", un film qui a fait beaucoup salivé et qui, inexorablement, devrait décevoir les cinéphiles qui ont été pendus aux lèvres pulpeuses et ensanglantées de Megan Fox durant de longs mois (précédant la sortie du film) maintenus sous un tir groupé d’alléchantes campagnes publicitaires… En effet, si vous avez mordu à l’hameçon et que vous allez voir ce "Jennifer’s Body" en pensant vous en mettre plein la vue - avec l’attirante plastique de Megan, dans un coin, et, dans l’autre, une histoire sulfureusement Gore de diables adeptes de la possession - vous risquez de vous sentir flouer par rapport aux véritables enjeux et qualités de ce long-métrage !

Megan Fox

Nettement plus intimiste que prévu et défendant subtilement une certaine anthropologie de la condition post-puberté, ce long-métrage est loin d’être inintéressant tout en nageant, le plus souvent, à contre-courant des standards "bateaux" de la catégorie Students qui s’étripent dans la "confiture"… En glissant un fin voile de chasteté autour des séquences plus sexy ou plus sanguinaire du film, la réalisatrice Karyn Kusama réussit à titiller d’une part notre imagination en travaillant davantage sur une approche suggestive plutôt qu’en nous montrant tout sans aucune concession !

Megan Fox et Amanda Seyfried

Deuxièmement, cette approche favorise le discours défendu par la célèbre scénariste Diablo Cody. Après le succès de "Juno", le but ici déclaré de Cody semble être d’inscrire cette nouvelle trame dans le panel de questions déjà posées dans le dernier film de Jason Reitman. "Jennifer’s Body" paraît donc une bonne occasion, au travers d’une touche très fantastico-horrifique d’évoquer finalement les années de galère de l’adolescence faites de bobos au cœur, de "mutations" corporelles & rimant, pour certains, avec le temps de l’insouciance et des grosses bêtises que l’on ne fera qu’une fois dans sa vie…

Megan Fox

Malheureusement, Jennifer Check (Megan Fox) va payer au prix fort une escapade qu’elle n’aurait jamais dû accepter ! Transformée en démon affamé de chair fraîche, Jennifer ne peut compter que sur l’amitié de Needy (Amanda Seyfried) qui a bien du mal, dans un premier temps, de cerner la nouvelle attitude - pour le moins démoniaque - de son inséparable copine… Il reste une question cruciale : jusqu’où Needy est-elle prête à aller avec cette terrible compagne ? Inversant la rythmique du "The Faculty" de Robert Rodriguez, "Jennifer’s Body" ne prend pas comme base la tragi-comédie de la vie estudiantine pour monter en épingle un implacable film de science-fiction, mais utilise plutôt l’essence horrifique de la situation pour détailler les mœurs juvéniles d’ado’s… les plus normaux qui soient qui vont être confrontés à un infernal rite de passage, les plongeant dans l’âge adulte !

Amanda Seyfried

Loin des imbuvables clichés du genre, "Jennifer’s Body" nous dépeint une belle petite galerie de Teenagers. Cette palette reste sublimée par les prestations, notamment, de Johnny Simmons et surtout d’Amanda Seyfried. A ce titre, cette jeune actrice vue récemment dans le sirupeux "Mamma Mia !" ainsi que dans "Alpha Dog", se taille incontestablement la plus belle part du lion en s’associant réellement au rôle phare de l’intrigue montée par Diablo Cody. Résultat des courses : notre belle Megan Fox se contente ici des miettes et joue honorablement bien la mi-Bomba du lycée / mi-dévoreuse sanguinaire de petits blondinets en donnant, surprise du chef !, quelques belles touches d’humour (noir) et de sarcasme à son personnage - en apparence très bling’bling -...

Megan Fox

En bref, le mauvais rôle lui va comme un gant même si, répétons-le, Amanda Seyfried rayonne dans la peau d’une adolescente déboussolée, parfait diamant brut associé d'une bombe à retardement qui ne demande qu’à imposer sa nature aux yeux de la communauté. Sans être un pur et implacable film d’horreur (et donc peu enclin à intéresser les rois du Gor’ifique !), "Jennifer’s Body" trouvera plutôt ses fans auprès des cinéphiles avides d’expériences douces-amères qui aiment visiter un genre (l’horreur en l’occurrence) pour le plaisir de mettre en perspective des préoccupations sociologiques (celles des ado’s en l’occurrence)… Pas de doute, on reconnaît la griffe enthousiasmante de Diablo Cody !

La bande-annonce…


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