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Allocation d'actifs 2010

Publié le 07 novembre 2009 par Alains

Allocation d'actifs 2010 :

Cette semaine, les banques centrales viennent de confirmer leurs politiques monétaires, maintien de leurs taux directeur à leurs plus bas niveaux pour une durée indéterminée. Rappel s'il le fallait des précedentes politiques de stabilisation et de reconstitution des marges bancaires initiées par le passé par Alan Greenspan. Au moment où les statistiques économiques au sein des pays du G20 indiquent qu'il y a un potentiel de rebond économique important, basé sur une série de bonnes nouvelles que personne n'osait espéré au début de l'année : un ajustement de la consommation à la baisse aux Etats Unis et à la hausse en Chine, le maintien des investissements d'infrastructure ou de défense des pays producteurs de pétrole, la recomposition et le redémarrage des échanges internationaux sur ces nouvelles bases.

Dans ce contexte d'"aisance monétaire", ils restent aux investisseurs institutionnels de se faire une idée des ajustements économiques et financiers en cours ; en attendant la confirmation du redressement des profits des entreprises, et de celle du rebond des croissances économiques au sein du G7. GAeons qu'à court terme, il y aura plus de volatilité, comme nous le constatons depuis ces deux dernières semaines. Les chiffres des différents déficits, la hausse du chomage ne favorisent pas l'optimisme et freinent les ardeurs des valeureux... Même si tout économiste pourrait justement dire qu'ils constituent, d'une part, des signes des restructurations nécessaires que les entreprises doivent faire afin de se rédéployer et, d'autre part, l'illustration du bon fonctionnement des stabilisateurs automatiques assurant le maintien de l'activité à un niveau plus élevé qu'il ne pourrait sinon (qui s'en plaindrait!!).

Et l'euro dans tout cela ? il n'est pas bon marché, avouons le. Une bonne chose pour les voyages qui forment la jeunesse mais aussi le jugement. Moins pour la pénétration de nos spécialisations internationales et nos comptes externes. Symbole justifié d'une excellente gestion monétariste de notre monnaie en devenir face au laxisme de la création monétaire américaine. Dans ce domaine, je crains que la bonne maitrise du réglage monétaire au sein de notre zone se distingue de l'impossibilité de maitriser quoique ce soit dans les années à venir au sein de la zone dollar. Les anciens se rappeleront des euro crédits et euro dollars des années 1970 qui empéchaient toute politique monétaire américaine. En attendant Volcker (qui est conseiller d'OBAMA, by the way...), le triplement des taux d'intéret et le doublement de la devise, fossoyeuse de la premiere crise systémique bancaire américaine puis occidentale en 1982. Les modernes  évoqueront le financement des guerres en Afghanistan et en Irak, et de manière plus confidentielle le soutien des banques centrales mondiales à l'égard du dollar au dépend d'une création domestique trop importante (Rueff réveille toi ils sont devenus fous); nous revoila donc avec des réserves en eurodollars expatriés.

Du point de vue d'un allocataire d'actifs, un cri du coeur : "tout sauf du monétaire", donc. Et pour le reste, nous maintenons, comme depuis le mois de mars, nos préférences pour les actions d'abord et le crédit (tant qu'il n'y a pas de mouvement de hausse trop rapide). Et ce, malgré les résultats mitigés du mois d'octobre et les craintes illustrées depuis d'une consolidation plus marquée des bourses mondiales, juste prise de profits après plus de six mois de hausse discontinue, et juste respiration financière en attendant les futures résultats positifs des premiers trimestres 2010.

Les principales raisons tiennent d'abord à la rémunération du risque que l'on évalue par le rendement des dividendes et au niveau du rendement boursier des actions, qui sont encore tres largement supérieurs au taux d'intérêt sans risque.

  • Coté crédit, qu'il s'agissent des crédits de qualité ou de haut rendement, nous pourrions assister à des réductions des marges dans un contexte d'amélioration des conditions de remboursement de l'endettement des entreprises. Mais, il nous faut aussi noter qu'en l'absence de réduction des liquidités, le système bancaire mondial dispose de véritables trésor de guerre leur permettant de s'assurer des gains de portage intéréssants sur le crédit comme les actions.
  • Il faudra aussi savoir investir hors la zone euro. Une aubaine pour la zone Asie du Sud comme du Nord, du continent américain,de la zone de la communauté des pays du golfe et de la Russie. Une seule mais importante interrogation sur les capacités de réaction des pays européens et de la zone euro, en particulier, pour ce qui nous occupe. Moins du fait de la dissociation des politiques de stabilisation anglaises et euro : acompagnement mimétique de leur ainé outre atlantique ( la banque d'Angleterre laissant filer sa monnaie tout en aménageant un nouveau plan de soutien de son système bancaire) et effort de maintien de la cohésion conjoncturelle continentale que par l'impact vigoureux de l'appréciation de l'euro sur les économies de la zone.
  • Et le dollar dans tout cela, nous devrions connaitre une bande de fluctuation sur les six prochains mois de 1.35 à 1.55 ; reprise relative plus forte que prévue de la croissance économique américaine oblige, taux de portage fort attractif aidant...).

Pour les plus courageux, les opportunités pourraient se situer et plutot au sein des gammes de crédit de haut rendement (hors de la zone euro) et plus si affinités, la dette dite en détresse. Bref dans des spécialités, ou il y a peu d'acheteurs et pas mal de vendeurs et peu d'informations, le bonheur!!!...

Jean Christophe Cotta , Allocation & Sélection


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