Magazine

Ils ne fêteront pas tous le Mur…

Publié le 08 novembre 2009 par Notil

Photo D.RMême si l’heure sera à la liesse. C’est Bono (Paul David Hewson pour les puristes) du groupe U2 qui a démarré les festivités et elles promettent d’être grandioses pour cet anniversaire de la chute du Mur de Berlin. mais tous ne fêteront pas ces 20 ans dont on parle depuis plusieurs

semaines. Il y a toujours des nostalgiques quel que soit le régime. Et nombreux sont ceux qui regrettent encore le régime communisme de Staline qui régnait alors. A l’époque ou tout était gratuit: les soins, les colonies de vacances pour les enfants, l’époque où tous avaient du travail, celle où l’Etat s’occupait d’eux. En échange, l’interdiction de quitter le Territoire et pour les plus fidèles au régime, une collaboration sans faille avec la Stasi, la police de l’Est chargée de surveiller étroitement et d’espionner la population pour le compte du Gouvernement.

1945, l’Allemagne a perdu. Les troupes alliées entrent et s’installent à Berlin. Les alliés se partagent la ville en 4 secteurs qui ne seront rapidement plus que 2. A l’Ouest, les forces françaises, anglaises et américaines. A l’Est les forces russes. En quelques années, la collaboration entre russes et occidentaux se détériore et la Russie tente alors de gêner puis d’empêcher les communications entre les deux secteurs. Mais les allemands de l’Est peuvent encore circuler librement en passant par Berlin. les Russes veulent le départ des occidentaux de l’Allemagne ce qu’ils refuseront.

1948 verra la naissance de la République Fédérale Allemande – capitaliste- et dans la foulée celle de la République Démocratique Allemande -communiste-.

 Il faut attendre 1961 pour voir s’ériger le fameux Mur de la Honte destiné à définitivement séparer les deux Allemagne.

1989, le 9 novembre, le mur tombe. Sans revenir sur les raisons de la chute du Mur, il suffit de savoir qu’elles sont à la fois politiques et économiques. Alors que l’Allemagne de l’Ouest a prospéré, la RDA est restée repliée sur elle-même. Les russes quittent l’Afghanistan sans victoire et la Hongrie a ouvert son « rideau de fer » . En Pologne, le Premier Ministre vient du Peuple et milite à Solidarnosc. Un vent de Liberté souffle à l’Est. Les ouvriers de la RDA sont dans la rue et les manifestations s’enchaînent. Pour les contenir, il faudrait un bain de sang ce que les autorités excluent. La population fuit et quittent la RDA. En résumé, le Mur va tomber. Les frontières sont à nouveau ouvertes entre les deux Allemagne. la pression de la foule est elle que par pans entiers, le Mur tombe. Dès le lendemain, des milliers d’Allemands de l’Est se réfugient à l’Ouest. Une page se tourne définitivement.

Pourtant aujourd’hui encore, certains regrettent le Mur. A l’Est, ceux qui sont au chômage, ceux qui n’ont pas les moyens de payer leurs soins, ceux qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins et élever leurs enfants. Ceux-là pensent avoir subi de plein fouet le mode capitaliste auquel ils n’ont pas été préparé. Même s’ils sont minoritaires dans la nouvelle Allemagne, ils existent et eux ne fêteront pas le vingtième anniversaire de la chute du Mur. Et à l’Ouest, ils ne sont pas moins nombreux à penser la même chose. Même si Berlin se reconstruit doucement, même si Berlin se modernise, si la culture y est présente et si les plus grands studios de cinéma d’Europe ont vu passer Tarantino.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Notil 20 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte