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Away We Go

Publié le 10 novembre 2009 par Mg

Deuxième film de l’année pour Sam Mendès, qui réalise ici une variation de son film précédent, Les Noces Rebelles (Revolutionnary Road), autour des couples. Sans être officiellement cela, on ne peut s’empêcher de comparer les deux, sortis coup sur coup et avec une histoire similaire. Le reste est question d’ambiance, et de lieu.

Burt et Verona vont avoir un enfant. Et pour ce couple un peu hippie sur les bords, cela veut dire devenir parents. L’âge adulte, à 33 ans! Et le moment de se demander ce qu’ils vont faire. Un changement de vie qui les amène à faire le tour (géographique) de leur amis pour décider où s’installer, passer à l’étape supérieure. Et comparer ainsi les expériences, entre ceux à grande famille et grande maison, proprement installés, les couples en difficulté, etc.. Un voyage initiatique sans grandes découvertes, mais un bilan qui leur fait dire qu’après tout, chaque famille crée son foyer. Traité avec tendresse, Away We Go aborde un thème finalement assez typé « américain indépendant » sur les relations, mais à un âge avancé. Passé la trentaine, voici venir le moment de fonder sa famille. Mendès passe le test sans fausse note, mais sans non plus surprendre. Rien de sa patte habituelle ne transparaît ici.

Car finalement c’est ici question d’opposition. Revolutionnary Road abordait un couple des années 50, bardé d’envies et d’aventures. Ils déchantaient rapidement après qu’enfants, emploi et banlieue se soient imposés à eux. A l’inverse, notre couple moderne a vécu, et veut se poser. Dans le premier, le couple devenait le noeud du problème, forçant à revoir les objectifs. Les enfants devenaient un fardeau, l’image de rêves non vécus, et la représentation d’une génération passée trop vite. Ici, la naissance est l’avenir, le couple travaille et ont envie de s’installer. Une double image dans deux époques différentes, et l’idée pas si vilaine qu’il faut vivre avant de songer à la génération future. Mendès illustre donc deux histoires, l’une sombre et froide, la deuxième légère et comique, qui soulève de nombreuses questions. ça n’est certes pas au spectateur de répondre, mais on peut avec ces deux films avoir un début de débat sur nos avenirs…


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