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LES LETTRES QUE JE N'AI PAS ENVOYEES, de Françoise DORIN

Par Geybuss

LES LETTRES QUE JE N'AI PAS ENVOYEES, de Françoise DORIN Lettres - Plon Editions - 222 pages - 16 €

Rentrée littéraire 2009
Le mot de l'éditeur : A l'heure d'internet et des textos, Françoise Dorin résiste encore et toujours à l'envahisseur technologique et ne cesse d'écrire... des lettres.
A une amoureuse du 3e âge à qui elle donne des recettes...
A «l'abominable femme du mois d'août», qui nous agace toutes avec ses défilés de mode sur la plage...
A «l'obsédée des calories», beaucoup plus charmante avec quelques centaines de grammes en plus !
A une adorable Gramy torturée par sa petite-fille bien de son temps...
A son nombril, à son carnet d'adresses, à sa muse, aux «étoiles filantes» de la télévision, à l'autre face d'elle-même, sa moitié grognon qu'elle appelle «Paule Nord»...
Ses engueulades, son affection, son admiration, ses agacements, ses encouragements, sa compassion, Françoise Dorin nous les envoie aujourd'hui.
                                    LES LETTRES QUE JE N'AI PAS ENVOYEES, de Françoise DORIN
Mon humble avis : A n'en point douter, ce livre épistolaire a été écrit avec le sourire... pour en provoquer autant chez le lecteur ! Je me suis sincèrement régalée à la lecture de ces lettres singulières, toutes plus touchantes, affectueuses, drôles, malicieuses, ironiques ou réalistes les unes que les autres. Qu'elles soient légères ou plus graves, ces correspondances unilatérales comportent une bonne dose d'humour et d'autodérision. Ce sont là les meilleurs moyens pour captiver un lecteur, lui adresser certains messages, l'amener à réfléchir  sans le barber du tout. Françoise Dorin l'a bien compris, qui atteint sa cible avec tant de finesse et de fraîcheur. Je ne compte pas les bons mots, les expressions rigolotes, et les phrases a retenir, tant elles sont vraies ou cocasses. L'écriture est très élégante, soignée, presque désuète par moment car forcément, on en vient à penser : mais depuis combien de temps n'ai-je pas pris un stylo plume et un auguste papier à lettre pour écrire à un être cher... Cela pourrait ce compter en années...
Qu'évoquent ces missives me direz vous ? En autre, l'évolution de la société, les rapports d'un auteur avec sa création, l'optimisme, le pessimisme, la vanité, la chance, l'admiration Victor Hugo, etc... Françoise Dorin s'adresse ainsi à son bureau, à son nombril, à son carnet d'adresse, à son voisin, à l'autre partie d'elle même, aux répondeurs téléphoniques, à son QI,  aux hommes de maintenant... j'en passe et des meilleurs. Je vous assure, l'ensemble et le détail sont on ne peut plus savoureux. D'ailleurs, il est difficile de sélectionner quelques extraits sans passer à côté d'autres perles. Dans l'idéal, pour vous montrer à quel point j'ai aimé ce livre, il faudrait que je le cite en entier. Vous l'aurez compris, il ne vous reste plus qu'à le lire ! 
" Pour moi, la feuille blanche constitue l'interlocuteur idéal : elle ne m'interrompt pas, me répond toujours ce que j'ai envie d'entendre, me croit sur parole et ne répète que ce que je veux qui soit su"
 
Dans lettre à mon carnet d'adresse : un survivant
" Il m'est venu l'idée de créer, parallèlement aux faire-part de naissance, de mariage ou de décès, "un faire-part de part de présence" qui indiquerait à notre entourage plus ou moins lointain que nous sommes encore là et que nous pouvons recevoir du courrier, toujours à la même adresse, et des appels téléphoniques au même numéro."
" Nous suscitons en société beaucoup plus d'intérêt, de compassion et de rigolade avec le récit de nos emmerdes qu'avec celui de nos réussites et de nos joies".
" On ne devient pas forcément le héros que l'on a souhaité être. Pas d'avantage le raté que l'on a craint de devenir. Parfois, on rêve au-dessus de ses moyens. Parfois au-dessous. Parfois, on est le gagnant d'un grand concours de circonstances. Parfois le perdant. Parfois, on est un mauvais gagnant. Et un bon perdant."

                                                                       
                                                                     

Merci à Gilles Paris pour cette délicieuse lecture !


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