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Considérations...

Par Ananda
Les esprits forts et frondeurs finissent par agacer, à la longue.
Lorsqu'on aboie sans cesse et de façon systématique des critiques, on finit par intimider, décourager toute vélléité d'entreprendre, d'émettre un avis.
Les gens qui proposent des idées, qui tentent de construire finissent par se faire tout petits pour échapper au concert de jappements immédiats, tous crocs dehors.
Rien d'étonnant à ce que l'esprit constructif en ressorte sapé.
Comme dirait l'autre, là où ça ne va plus, c'est quand la critique devient un tic.


L'Homme peut-il vraiment dépasser son vieux fond de mammifère, de primate ?


Un poème n'est jamais qu'une illusion, qu'une trahison.
On l'écrit dans un jaillissement de vie, de créativité. Après, il se fige. Il ressemble à ces tas de chairs abandonnées, après l'amour, qui ne sont plus que des tas de chair qui ont perdu toute leur magie.
Un poème achevé est un poème mort. On a beau le trouver beau, réussi, rien n'y change. D'où la necessité de recommencer, toujours.
Seul compte le poème qu'on est en train de créer.
Seules comptent cette exaltation, cette fièvre. Ce sentiment de s'emparer de l'univers. De le dompter, de se l'approprier par les mots, les images.
Seul le poème à l'état de gestation, d'éruption me comble.
Le poème fini divorce d'avec la pulsion de créer. Il est ce que la lave refroidie est à la coulée de lave ardente.
Je le fuis. Très vite. Comme on tournerait la page d'un livre déjà lue.


Il y a , chez l'Homme, bien des choses qui sont contagieuses.


Ce qui distingue peut-être le plus l'Homme des autres animaux, c'est que, chez lui, la Culture est devenue presque indépendante de la Nature.
Chez lui, le cerveau et le social ont créé une autre réalité.


Lorsque nous posons une question, nous espérons tous une réponse nette. Aussi nette que la lumière. Ce que nous voulons, c'est Y VOIR CLAIR. Ôter au mystère ses voiles. Mais celui-ci se révèle tenace, beaucoup plus tenace que nous le pensons. Il semble bien défendu par l'extrême complexité du monde.


On n'ose plus reprocher aux morts leurs défauts.
La mort est, en soi, une immense absolution.


Je crains qu'on ne puisse jamais, un jour, empêcher l'injustice d'exister...pas plus qu'on ne pourra jamais empêcher l'existence de la révolte contre l'injustice.


La complexité ? Un obstacle sur le chemin de la connaissance ?


Les gens parlent d'amour
mais l'amour leur fait peur.
Ils veulent être aimés
mais l'amour
les fait fuir

Tout irait tellement mieux
s'ils savaient ce qu'ils veulent !


Le poème, c'est, d'abord, une émotion.


C'est ainsi : la vie est contrariante.
Lorsque tu désires trop fort, elle a l'impression que tu veux lui forcer la main.
Tout se passe comme si elle se vengeait en te tournant le dos.
Elle récompense, au contraire, la faculté de patienter.
Elle préfère, me semble-t-il, ceux qui ne demandent pas trop, trop vite.
Elle finit par se donner toujours à ceux qui savent attendre.
La vie aime les pragmatiques, ceux qui ont le sens de l'adaptation.
On n'en fait pas ce qu'on veut.
C'est elle qui demeure la maîtresse.


C'est toujours dans le noir qu'on cherche la lumière.


Comment décoder les autres ? On ne peut le faire qu'à partir de soi-même.
C'est là une source de grande confusion, de grands malentendus.


Aux femmes, la reproduction, le côté le plus "naturel" de l'espèce, son côté le plus basique.
Aux hommes, tout ce qui se démarque de ce lien de l'espèce avec le monde animal.
Basique, animal, le désir que la femelle (la femme) inspire au mâle (l'homme).
Plus l'homme renie sa part d'animalité, plus il sera enclin à prendre la femme pour "bouc émissaire" de l'animalité qui est sienne.


Le monde est beaucoup plus vaste que ton petit Moi.
Si tu sortais un tant soit peu de ton petit Moi, tu le saurais.
Mais peut-être as-tu peur, peur de toute cette immensité qui t'attend.
Peut-être as-tu peur qu'elle ne te réduise à ce que tu es. C'est à dire, pas grand chose. A peine un grain de poussière (et alors ?).


Ce qui fait la supériorité de l'Homme sur les bêtes, c'est le délire.


Patricia Laranco.




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