Magazine

Ecole et société

Publié le 12 novembre 2009 par Jfa

Quels sont les rapports entre l’école et la société ?

- Si la société se réduit à une société productiviste, axée sur «la croissance», elle nécessite que le système éducatif alimente simplement le marché du travail en fonction de ses besoins. Ce qui signifie déjà, 1) que ces besoins soient précisément identifiées, quantitativement comme qualitativement, et que, 2) les filières scolaires, toutes sélectives et dotées de numérus clausus s’adaptent en permanence à ces besoins identifiés. Or ces deux conditions sont loin d’être remplies.

- Si la société est essentiellement une société aristocratique, avec une caste de privilégiés et les autres, il faut une filière pour les privilégiés et une seconde pour les autres. Eventuellement, pour ne pas que la société se bloque, on peut prévoir un tout petit pourcentage de passages de l’une à l’autre de ces filières. C’est en partie ce qui se passe du fait d’un urbanisme ségrégatif et de l’existence, malgré la prétention républicaine, d’une sélection par l’échec, essentiellement (80%) sur critères sociaux entre les filières générales d’une part, avec la voie royale des Préparations aux Grandes écoles et les filières techniques et technologiques se poursuivant, dans le meilleur des cas, à l’Université. Certes ce n’est pas là le discours officiel, mais quand on voit qu’en l’espace de 50 ans, les effectifs des grandes écoles sont passés de 10% de fils d’ouvriers, petits employés et petits paysans à moins de 3%, on peut douter…

- Si la société se veut une société de l’égalité des chances, elle doit, au plan scolaire, donner plus aux plus défavorisés, et ce d’autant plus qu’ils sont concentrés dans les mêmes établissements, au lieu d’un égalitarisme confortant, de fait, les inégalités de départ. Des établissements scolaires dans les quartiers difficiles plus petits et disposant de plus d’encadrement, constituent la première des conditions pour une réelle égalité des chances.

- Si la société veut former des citoyens actifs, elle doit favoriser l’esprit critique et les modalités du vivre ensemble, revendiquer, notamment en réservant des espaces de temps scolaires à des activités de type associatif, adaptés aux différents âges, apprenant aux élèves et étudiants à gérer leurs divergences et leurs conflits, gérer leurs projets, leurs activités, … Les comportements évoluent par le «faire» et non par le «dire». Ce serait là une véritable «instruction civique».

- Si la société se voit comme société de la connaissance, dans une société où les connaissances sont innombrables, évoluent très vite et sont aisément disponibles, elle doit, après les mécanismes fondamentaux, enseigner l’apprendre à apprendre: poser les problématique, dégager les informations manquantes, les trouver, les organiser et les synthétiser en des productions semi-collectives puis individuelles. Notre système me semble encore trop axé sur l’apprentissage des contenus (les «programmes») et insuffisamment sur les méthodes.

Cette caricature non-exhaustive n’a pour but que de montrer que, la plupart des discours sur l’école, dès qu’ils sont politiques, sont encore infiniment plus caricaturaux. Les finalités de l’appareil éducatif sont variées et complexes, supposant des contenus et formes d’enseignement très différenciées.

- Sarkozy partout. Totem.

- Olives salées. Senior actif.

- Le député à l’oeil de boeuf. Le Chasse-clou.

- Les croûtes de Le Scour.

- J’en parlais justement hier: “Les violences physiques augmentent, mais la hausse marque le pas”. Le Monde. Elles n’ont augmenté QUE de  + 3,75 % entre novembre 2008 et octobre 2009 par rapport à la même période un an auparavant, marquant une “fin d’accentuation de la hausse”.

- “Au Proche-Orient, il n’y a pas de “processus” de négociation en cours. Il n’y a pas non plus de perspective de paix. Pour autant, ce n’est pas le statu quo : la situation régresse. Dangereusement”. Edito du Monde.

-Corporatisme ? Le Monde. Que vergougna..!

- Concilier rêve pavillonnaire et ville durable. Le Monde.

- “Le développement de l’aquaculture, qui a déjà connu une croissance fulgurante (la production est passée de 1 million de tonnes au début des années 1950 à 51 millions en 2006), devrait donc se poursuivre”. Le Monde. Mais, en Norvège, “les rejets d’une ferme piscicole de moyenne importance produisant 3 120 tonnes de saumons sont équivalents aux rejets d’une ville de 50 000 habitants”. Le Monde.

- Vidéosurveillance. A boire et à vomir ? Le Monde.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jfa 25 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte