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Série TV : "Earth 2" ( 1994-1995 )

Par Charlyh

Série TV :

Alors que le journal télévisé de France 2 répercute l’information de la NASA selon laquelle des traces d’eau ( importantes ? ) auraient été trouvé sur notre satellite lunaire, ça tombe bien j’avais décidé de venir plonger votre nostalgie télévisuelle dans une aventure spatiale.

« EARTH 2»

Que ceux qui auraient pensé à la série « Total Recall 2070 » se fouettent avec une pelle, j’ai parlé de Lune et pas de Mars.
Non, là où la série d’Art Monterastelli faisait se marier deux œuvres basées sur les écrits de Philip K. Dick, son roman « Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » ( devenu « BLADE RUNNER » sur grand écran ) et la colonisation du Mars offert aux déjantés amoureux de vidéo qui dépotent par le Mad Dutch de Paulo Verhoeven dans son « TOTAL RECALL » inspiré de sa nouvelle « We can remember it for you wholesale », la trop courte saga de science-fiction voire série aux accents réussis de space-opera que je vous propose de découvrir ou redécouvrir ce soir, « Earth 2 », créée par le staff de scénaristes Michael Dugan, Carol Flint, Mark Levin et Billy Ray, auteurs de la totalité de la production des vingt-et-un épisodes, reste une pure création télévisée. Création qui pourrait rimer éternellement avec anticipation.

Dans le futur, notre planète est devenue purement et simplement invivable.
La pollution, ces guerres intestines et internationales, accentuées par des conflits politiques basés sur tout et n’importe quoi en ont fait un enfer terrestre, qu’une pandémie condamne démographiquement encore plus : chaque nouvel enfant né dépassant rarement les neuf ans !!

Mis en développement d’urgence, le Projet Eden a pour mission d’envoyer une équipe hétéroclite explorer une nouvelle planète terraformable repérée à 22 années-lumière de la notre. Futur havre de paix et seconde chance possible de colons volontaires, composés de familles de malades…
Mais alors que leur voyage a pris fin, l’expédition s’écrase sur la planète à plusieurs milliers de kilomètres du point d’atterrissage prévu, éparpillant à travers cette planète les containers nécessaires au terraformage de celle-ci.
Commence alors pour les survivants de New Pacifica un long périple pour retrouver une partie de leur équipement et… découvrir cette planète, qui n’était pas inhabitée.

Découverte en 1996 sur Canal Jimmy – à une époque où cette chaine aura abreuvé mes nuits parisiennes d’excellentes séries US ( dont « Friends » ou « Les Sopranos » ) – cette excellente et très belle série d’exploration et d’introspection plus que spatiale, sur fond d’un message écologique et pacifique qui ne serait pas sans déplaire à Nicolas Hulot ( à en croire son projet homonyme ), ( me ) permit de retrouver dans ma petite lucarne l’immortel Kurgan de « HIGHLANDER », Clancy Brown ( depuis revu en superbe pasteur dans la magnifique série « Carnivale, La Caravane de l’Etrange » sur laquelle je reviendrai aussi ), dans un superbe rôle de technicien de l’équipage mais surtout amoureux et protecteur père de famille, dont sa fille True Danziger, interprétée par la jeune J. Madison Wright ( qui n’aura pas fait grand-chose après, à l’exception d’une courte participation dans « Urgences » et de nous quitter en 2006 d’une attaque cardiaque à 22 ans ) , le lie à la capitaine de l’équipage. True étant la seule enfant survivante et amie, de fait, du fils malade, Ulysses Adair ( Joey Zimmerman, qui en dehors d’une apparition dans « Sept à la Maison » s’est trouvé un rôle récurrent dans les différentes déclinaisons de la série Disney inédite « Halloweentown » ), de la Commandant Devon Adair, à qui Debrah Farentini ( revue dans l’inédite ou presque « Eureka » ) prête ses charmants traits mais aussi ceux de son caractère.

Autre star du casting : Tim Curry, acteur américain ayant doublé bon nombre de dessins animés mais vous ayant surement traumatisé enfant en incarnant le tristement et effrayant célèbre clown tueur de l’adaptation télévisée du roman « Ca » de Stephen King dans « Il est revenu » ( diffusé et rediffusé par M6 ), dans le rôle d’un astronaute alcoolique qui ne va pas faciliter l’existence de nos survivants sur cette planète inconnue sur laquelle il erre depuis des années.

Etoile prometteuse ( de l’époque ) : le beau gosse italien Antonio Sabato Jr. – dont les demoiselles se souviendront peut-être de sa prestation dans « Melrose Place » en 1995. Dans le rôle du pilote Alonzo Solace, qui malgré ses vingt-deux ans physiques n’en reste pas moins l’élément le plus vieux de l’équipage ne sachant guère plus son âge non plus tant son corps a été mis en animation suspendue pour tous ses vols spatiaux. Stases artificielles qui ne seront peut-être pas sans rapport avec les visions qui vont le terrasser arrivé sur cette planète où son métabolisme va d’abord mettre du mal à s’acclimater. A moins qu’il ne s’agisse bel et bien des autochtones locaux subterriens ( appelés tout simplement les Terrians ) qui désirent l’utiliser comme médiateur pour communiquer avec les nouveaux arrivants que sont les membres de New Pacifica.
Hélas, professionnellement la carrière du bellâtre aura plutôt été celle d’une comète : un petit tour et puis s’en va.

La jolie et mignonne débutante ( alors ) Rebecca Gayheart, depuis héroïne des « URBAN LEGEND » et une des nombreuses potiches du « Beverly Hills » initial ( décidément, entre elle et Antonio ), y interprétant la fort jolie médecin de l’équipage survivant – ce qui nous changeait de ces médecins alcooliques et irascibles comme McCoy, hips. Pas taper les Trekkies…

Cette planète révélant encore d’autres secrets et sans doute trop faisant que cette première saison en restera la seule et unique. Entre la guérison du jeune Ulysses, le message mystique voire métaphysique des Terrians et ces trahisons à venir et conflits internes, ces vingt-et-un épisodes d’une cinquantaine de minutes environ commandés par NBC pour cette saison 1994-1995 en resteront les seuls. Alors, que personnellement, je la trouvais prometteuse et très belle moi cette série, où les « extraterrestres » n’avaient pas tous hérités de la méchanceté d’un Alien né de Giger ou non et que le Mal n’était peut-être pas là où on le pense.
Pourtant, de nombreux éléments y étaient pour un succès reste-je persuader : un lieu inconnu, des survivants, des habitants mystérieux, des guérisons miraculeuses, des visions… et Terry O’ Quinn, le temps de six épisodes. Que celui ou celle se demande de qui il s’agit se replonge dans la série « Millennium » de Chris Carter ( l’équipier moustachu, Peter Watts, de Frank Black, déjà apparu dans des épisodes de « X-Files » et revu ensuite dans l’autre série de Carter, « Harsh Realm » en dictateur virtuel pas si virtuel que ça ) mais surtout répète plusieurs fois John Locke en relisant ce paragraphe. Alors, ça ne vous rappelle pas une série d’ABC créée par J.J. Abrams, Jeffrey Lieber et Damon Lindelof dix ans plus tard en 2004 ?

« Earth 2 », « Lost » avant l’heure ?

Fiche IMDB ( en angalis ) de la série
Guide des épisodes ( en français )

Vous pouvez éteindre votre télévison et réaliser que vous êtes toujours sur cette bonne vieille Terre...

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