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Interview - Pape Diakhaté

Publié le 13 novembre 2009 par Supra
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Est-il vraiment besoin de le présenter ? A seulement 24 ans, Pape Diakhaté a déjà une notoriété certaine dans le monde du football. Joueur à Entente Sportive Ouakam, il est repéré par l'AS Nancy Lorraine à l'âge de 16 ans et débute en professionnel lors de la saison 2001-2002. Après quelques moments difficiles marqués par deux blessures importantes, ce défenseur central devient rapidement un des cadres du club lorrain. Il participe au titre de champion de France de Ligue 2 en 2005 et remporte la coupe de la Ligue en 2006. En Ligue 1, il forme l'une des toutes meilleures paires de défenseurs centraux avec Sébastien Puygrenier. Courtisé par de nombreux clubs, l'international sénégalais s'engage avec le Dynamo Kiev en juillet 2007. Il découvre ainsi la Ligue des Champions et est sacré champion d'Ukraine en 2009. Véritable leader de la sélection sénégalaise, il n'est pourtant plus titulaire au Dynamo, et cela depuis sa grave blessure en février dernier. Pape Diakhaté, avec la gentillesse qu'on lui connaît, a donc accepté de répondre à mes questions.


Tout d'abord, comment va votre genou ?
Tout va bien, il ne me fait plus du tout souffrir. Je suis apte à jouer depuis le mois d'août.
Comment avez-vous vécu votre grosse blessure en février dernier ?
Comme toute blessure pour un joueur professionnel, c'est très difficile à accepter, d'autant plus que cette blessure est arrivée après une très bonne première partie de saison. Mais ensuite il faut relativiser et tout faire pour revenir au meilleur niveau.

Malgré votre blessure, vous avez eu plusieurs contacts cet été, notamment en France (OM, Bordeaux) et en Angleterre (Portsmouth, Liverpool). Pourquoi cela n'a-t-il pas pu se faire ?

A ma connaissance seul l'OM avait fait une offre d'achat à mon Président. Personnellement, j'avais trouvé un accord avec Marseille. J'avais très envie de rejoindre ce grand club. Cependant mon président, qui en veut toujours plus, ne voulait pas me vendre en dessous de 9 millions ; il n'a donc pas trouvé d'accord avec le club olympien. Je le regrette, et certainement qu'il le regrette aussi aujourd'hui. C'est de sa faute, il a été trop gourmand.

Titulaire indiscutable la saison dernière, véritable leader de la défense du Dynamo Kiev, vous êtes aujourd'hui très peu titularisé. Comment l'expliquez-vous ?

J'étais titulaire indiscutable sous Youri Sumin, avec qui j'avais de bons rapports. Pendant ma rééducation le Dynamo a changé de coach. Avant mon retour de Saint-Raphaël, Valery Gazzaev a donc débuté le championnat en juillet avec une nouvelle équipe. Cette équipe a gagné pratiquement tous ses matches en début de saison. Je comprends donc qu'il n'ait pas voulu changer une équipe qui gagne. Seulement depuis 3 rencontres, le Dynamo ne gagne plus... Je pense également que mon envie de rejoindre Marseille a pesé dans la balance. Mais ce ne sont que mes hypothèses car pour connaître la vraie raison de ma non-titularisation, il faudrait au moins que le coach me la donne et me parle.

Justement, le mercato hivernal approche. Envisagez-vous un départ ou voulez-vous coûte que coûte regagner votre place de titulaire à Kiev ?

Cela fera 2 ans et demi que je suis ici, j'y ai fait de très bons matches. Mais dans la situation actuelle j'ai envie de partir dans un nouveau club.

Un nouveau club... français ? On le sait, Marseille est un club que vous appréciez particulièrement...

Je suis ouvert à toute proposition, alors oui, pourquoi pas.

Pouvez-vous nous dire un petit mot sur Andreï Chevtchenko, de retour dans son club formateur après des passages plus ou moins réussis à Milan et à Chelsea ?

C'est génial pour le Dynamo qu'il soit revenu. D'après moi, c'est toujours un très grand joueur, très professionnel. Sa carrière fait rêver beaucoup de jeunes. Il ne faut pas oublier qu'il a été ballon d'or !


Un petit mot sur le championnat de France et sur votre ancienne équipe, l'AS Nancy Lorraine ?

J'étais à Nancy le week-end dernier et j'ai vu Nancy-Saint Etienne. Malgré la défaite, Nancy a dominé tout le match. Ils jouent bien au ballon. Je me réjouis également que Nancy soit retenu pour la candidature de la France à l'EURO 2016. Ce serait positif pour le club et pour la ville.

Vous êtes un des leader de la sélection sénégalaise. Pouvez-vous nous raconter votre arrivée au Sénégal ?

Ma première sélection en équipe première était contre le Cameroun à Créteil en février 2005. J'étais remplaçant. Je connaissais déjà l'ambiance des regroupements sénégalais, car j'étais passé auparavant par toutes les sélections de petites catégories. A l'époque, c'était Guy Stephan le sélectionneur. Par la suite, il a su me faire confiance et m'a titularisé à plusieurs reprises. C'était un très bon entraîneur. Cette année Amssatou Fall, le sélectionneur, m'a nommé capitaine et c'est une très grande fierté pour moi et pour ma famille au Sénégal.

Les qualifications à la Coupe du Monde et à la CAN ne se sont pas très bien passées... Il y a encore quelques années, le Sénégal était l'une des toutes meilleures nations du football africain, que s'est-il passé ? Quels sont les prochains objectifs des Lions de la Téranga ?

Le football sénégalais a connu plusieurs difficultés sur le plan de la gestion. Par le changement trop fréquent d'entraîneurs, nous avons manqué de stabilité. De plus, après la Coupe du Monde 2002, le Sénégal s'est reposé un peu sur ses lauriers. Aujourd'hui nous travaillons beaucoup avec notre nouvelle et jeune équipe, pour créer une bonne cohésion au sein de celle-ci. Notre objectif est de nous qualifier pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations en 2012 et la prochaine Coupe du Monde en 2014. En attendant, nous essayons de profiter au maximum des dates Fifa pour nous regrouper, et disputer des matches amicaux.


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